Il n’est pas encore signé, mais il fait beaucoup parler de lui depuis de longs mois, sujet à toutes les spéculations. Voici ce que nous savons aujourd’hui du futur traité entre la France et la Pologne qui sera signé prochainement à Nancy.


Un traité tourné vers l’avenir
« Nous finalisons lentement le traité entre la Pologne et la France. J’espère que nous serons bientôt prêts à le signer » a déclaré Donald Tusk suite à la réunion sur la paix et la sécurité en Ukraine se tenant à Paris, jeudi 27 mars 2025.
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Actuellement en phase de consultation entre les ministères des Affaires étrangères polonais et français, ce traité d’amitié entre la France et la Pologne, ayant été imaginé suite à la victoire de Donald Tusk aux élections en 2023, devrait être signé d’ici la fin du mois de juin. L’accord régissant actuellement les relations entre la France et la Pologne est devenu obsolète, signé en 1991, celui-ci stipule que la France devait faire tous les efforts possibles pour permettre à la Pologne d’adhérer à l’Union européenne. Il est donc nécessaire, au regard de l’actualité, d'en signer un nouveau.
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Acter la relation étroite entre l’Hexagone et la Pologne
La France comme la Pologne représente un partenaire de choix et les échanges entre les deux pays s'inscrivent dans une dynamique croissante, permis en partie par l’arrivée de Donald Tusk au pouvoir. En effet, dans une interview accordée à PAP (Polska Agencja Prasowa), l’Ambassadeur de France en Pologne, Étienne de Poncins a déclaré : « L’arrivée au pouvoir du gouvernement Tusk a été très bien accueillie en France et a permis des progrès significatifs dans les relations franco-polonaises ». Donald Tusk affirme ainsi sa volonté de renouer avec l’Europe après 8 ans de présidence du PiS (Droit et Justice - Prawo i Sprawiedliwość), à tendance eurosceptique.
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Ce traité alliant à la fois une valeur symbolique et des ambitions stratégiques offrirait la possibilité de renforcer les liens entre la France et la Pologne. Étienne de Poncins souligne cette dynamique croissante : « Actuellement, Paris et Varsovie se redécouvrent, et en France, on parle d’un moment polonais en Europe. Il est désormais nécessaire de traduire cela dans des documents concrets, notamment le projet de traité de Nancy ».
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Un traité à la hauteur des enjeux stratégiques
Comme le traité avec l’Allemagne (traité de l’Élysée en 1963, étayé en 2019 par celui d’Aix-la-Chapelle), l’Espagne (traité de Barcelone en 2023) et l’Italie (traité du Quirinal en 2021), le traité avec la Pologne « va permettre dans les domaines stratégiques, de la défense à l'énergie, en passant par le nucléaire, la coopération scientifique, linguistique, culturelle, de sceller des liens encore plus forts entre nos deux pays » a déclaré Emmanuel Macron lors de sa visite à Varsovie en décembre 2024. Étienne de Poncins complète : « Il nous faut maintenant hisser les relations franco-polonaises au même niveau que celles que nous entretenons avec nos principaux partenaires de l’UE : l’Italie, l’Espagne et l’Allemagne ».
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Selon Étienne de Poncins, Ambassadeur de France en Pologne, les relations franco-polonaises sont facilitées aujourd’hui par une meilleure compréhension des enjeux à la fois de l’Union européenne et de la guerre en Ukraine : d’une part, la France a reconnu la justesse des actions de la Pologne quand à la menace russe, et d'autre part la Pologne a également donné raison à la France qui prône, depuis de nombreuses années, une plus grande autonomie européenne dans les domaines de la défense et de l’énergie. Ces constats permettent à la France et à la Pologne de s’élever en partenaire solide et ainsi de « renforcer le pilier de défense européen au sein de l’OTAN et de construire une véritable souveraineté de l’Union européenne dans le domaine de la sécurité » comme le souligne Étienne de Poncins dans un entretien accordé à PAP.
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La signature du traité se déroulera à Nancy, dans la ville du roi de Pologne, Stanislas Leszczynski, beau-père du roi de France Louis XV, devenu duc de Lorrain après avoir été exilé de son pays.
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Pour célébrer ce traité, un mémorial sera édifié à Toul en mémoire des Polonais venus travailler en France. La ville de Toul a été choisie pour ce mémorial en raison de son histoire : en 1919 une convention d’immigration avait été signée entre la France et la Pologne aboutissant à faire converger les voies ferroviaires amenant les émigrants de Pologne. Entre 1919 et 1935, ce sont des centaines de milliers de Polonais qui passent par Toul avant d’être redirigés en France dans les mines, les entreprises sidérurgiques et les exploitations agricoles.
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