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Emmanuel Macron rencontre Donald Tusk l’ami polonais, Andrzej Duda, Rafał Trzaskowski

Alors que la France attendait la nomination de son nouveau Premier ministre, le Président Emmanuel Macron s’est rendu en Pologne pour une visite au pas de course, dans la journée du 12 décembre, afin de s’entretenir, entre autres avec le Premier ministre Donald Tusk, en tête-à-tête, rencontrer le Président Duda, puis le maire de Varsovie, Rafał Trzaskowski. Analyses des moments forts de la déclaration conjointe du Président Macron et du Premier ministre Donald Tusk, loin du tumulte de la crise politique dans laquelle s’embourbe l’Hexagone, au plus près de la guerre en Ukraine – environ 270 kilomètres séparent Varsovie du poste frontière le plus proche, Dorohusk et la Pologne subit régulièrement des ingérences russes sous forme de cyberattaques contre son processus démocratique.

Emmanuel Macron et Donald TuskEmmanuel Macron et Donald Tusk
Emmanuel Macron et Donald Tusk - Photo : Bénédicte Mezeix-Rytwiński pour Lpj.com Varsovie
Écrit par Bénédicte Mezeix-Rytwiński
Publié le 13 décembre 2024, mis à jour le 17 décembre 2024

Première étape de la journée marathon à Varsovie : reprendre son souffle devant la « stature » du général de Gaulle

Varsovie, rond-point du général Charles de Gaulle, fin de matinée, une partie du pool presse attend l’arrivée du Président de la République française, près de la statue du général de Gaulle, signée Jean Cardot, dont la stature s’impose depuis 2005 devant l’ancienne Maison du Parti - Dom Partii, qui a été le siège du Comité central du Parti ouvrier unifié polonais. 

Dans un communiqué envoyé en fin d’après-midi, la veille de l’arrivée d’Emmanuel Macron en Pologne, Frédéric Petit, député des Français de l’étranger de la 7e circonscription avait tenu à « saluer la démarche du Président de la République » de déposer une gerbe « devant la statue du Général de Gaulle à Varsovie, rappelant ainsi le rôle que la France a joué dans la défense de la Pologne en 1920, face aux troupes soviétiques, aujourd’hui pierre angulaire de l’amitié entre nos deux pays. » L’amitié franco-polonaise, il en sera question tout au long de cette journée. 

 

 

Direction la Chancellerie pour un entretien bilatéral puis déjeuner avec Donald Tusk

Après un photocall sous le signe de la complicité et d’une amitié de près de 10 ans, Donald Tusk allant jusqu’à répondre aux poignées de main-signatures d’Emmanuel Macron par un check dans sa poitrine - clin d’œil ironique à Donald Trump, le Premier ministre a ensuite murmuré quelques mots au Président Macron, qui les a fait rire et pour finir lui a tapoté le dos de la main. Puis, les choses sérieuses ont commencé, dans le plus grand secret.

 

Rencontre d'Emmanuel Macron et Donald Tusk : le "Welcome back" qui en dit long

 

Loin des caméras, des micros et des journalistes, le Président français et le Premier ministre polonais se sont ensuite entretenus à la Chancellerie, avant un déjeuner de travail, où ils devaient, entre autres, évoquer les résultats des pourparlers avec Donald Trump et Volodymyr Zelensky, qui s’étaient tenus le jour même de la réouverture de la Cathédrale Notre-Dame de Paris, samedi 7 décembre, à Paris.

La veille des échanges entre Emmanuel Macron et Donald Tusk, le 11 décembre, le ministre ukrainien des Finances, Serhii Marchenko, avait déclaré, dans une interview accordée au quotidien espagnol El País, que l’Ukraine disposait de « suffisamment de fonds et d’armes pour résister au moins jusqu’au premier semestre 2025 », même si, dans le pire des cas, Washington cessait de fournir l’aide nécessaire. 

Dans cette même interview, Serhii Marchenko avait ajouté que l’Ukraine recevait actuellement les armes nécessaires des États-Unis. « Cela signifie que nous serons bien armés pour résister à cette agression au moins pour la première moitié de l’année et au-delà. L’Ukraine doit utiliser ce temps à bon escient pour mener les pourparlers nécessaires avec nos principaux alliés aux États-Unis », avait conclu le ministre.

 

💡 S’il y a bien un interlocuteur privilégié sur l’échiquier européen pour mener des négociations avec les États-Unis, c’est la Pologne, car une longue amitié unit les deux pays.
💡 Elle se traduit par la présence militaire américaine sur le territoire, l’achat de matériel militaire américain, un soutien commun à l'Ukraine, la Pologne étant le hub logistique permettant d’acheminer cette fameuse aide.

 

Le retour de Donald Trump à la Maison-Blanche dès le 20 janvier 2025 et sa stratégie coup de poing, proposant « de mettre fin à la guerre en Ukraine en 24 heures », ainsi que la livraison d’armes par les États-Unis, ont-ils fait partie des discussions ? Ce ne serait pas étonnant. La déclaration conjointe à la presse de Donald Tusk et Emmanuel Macron, qui a suivi, a permis de déceler quelques indices sur la teneur des échanges s’étant déroulés en privé.

 

La Pologne est le pays le plus pro-américain au monde

 

Emmanuel Macron et Donald Tusk, une seule et même équipe 

 

💡 La déclaration conjointe en 15 points clés 

Donald Tusk, Premier ministre de la Troisième République de Pologne 

- France et Pologne ne forment qu’une seule équipe 
- Le nouveau traité bilatéral de Nancy 
- Pour une paix juste en Ukraine
- La Pologne, hub logistique
- Place et importance de la défense dans le budget de la Pologne : 4,7 % du PIB
- Roumanie : ingérence russe, cyberattaques russes en Europe en période électorale

Emmanuel Macron, Président de la République française  

- Pour une paix durable en Ukraine et la sécurité de l’Europe et des Européens
- Rencontre trilatérale de Notre-Dame de Paris avec Donald Trump et Volodymyr Zelensky, positions des administrations Biden et Trump.
- Accord du G7 prévoyant une aide de 50 milliards de dollars
- Moldavie, Géorgie et Roumanie, victimes d’ingérences russes 
- La Défense comme enjeu prioritaire pour la présidence polonaise au Conseil de l’UE : débats sur le livre blanc de la Commission sur l'avenir de la défense européenne et programme européen pour l'industrie de défense européenne, dit EDIP

Opposition conjointe à l’accord commercial entre l’Union européenne et le Mercosur
- Le nouveau traité bilatéral de Nancy

 

La Pologne et la France, pour une « paix juste » et « durable »

Le Premier ministre Donald Tusk a débuté sa prise de parole, en distillant quelques indices concernant l’échange en tête-à-tête qui venait de se dérouler.  

« Sur toutes les questions importantes concernant la sécurité de l'Europe, la Pologne et la France présentent la même position… Je suis convaincu que la première partie de l’entretien que nous venons d’avoir, confirme cette convergence de la sécurité pour l’Europe, la compétitivité de l’Europe, les relations bilatérales entre la France et la Pologne et puis la situation en Ukraine après l’agression russe contre l’Ukraine, les actions en faveur de la paix juste en Ukraine, tous ces dossiers nous poussent à jouer comme une seule équipe. Nous sommes comme une seule équipe et c’est important pour la Pologne et pour la France. »

“(...) W każdej istotnej sprawie dotyczącej bezpieczeństwa Europy, Polska i Francja prezentuje to samo stanowisko (...).” 

Ensuite, le Premier ministre a insisté sur la nécessité d’agir vers un but commun : « Nous avons parlé de notre travail commun en faveur d’une paix juste en Ukraine (...) Aujourd'hui, l'Europe a besoin de dirigeants qui réfléchissent sans ambiguïté à l'agression russe, qui sont respectés dans le monde et qui ont une vision claire de ce que devrait être l'avenir en Europe et autour de l'Europe. »

« Rozmawialiśmy o naszej wspólnej pracy na rzecz sprawiedliwego pokoju w Ukrainie. (…) Europa potrzebuje dzisiaj liderów jednoznacznie myślących o rosyjskiej agresji, którzy są poważani na świecie i mają jasny obraz tego, jak powinna wyglądać przyszłość w Europie. »

De son côté, le Président Macron a tenu à rappeler le rôle phare de la Pologne : « Je veux ici saluer le rôle que joue la Pologne depuis le début de la guerre d'agression lancée par la Russie. Votre rôle en tant que voisin, votre rôle dans le soutien militaire et aussi tous les nœuds logistiques qui nous permettent d'assurer ce soutien militaire, mais également le rôle et le soutien humain et humanitaire que vous, votre population, depuis le premier jour assurent. » 

De surcroit, le Président français a tenu à rassurer le peuple polonais : « (...) Je veux vous dire que nul en France ne sous-estime véritablement la charge qui est la vôtre et ce que représentent les conséquences directes et indirectes de cette guerre depuis le premier jour. Et je crois que tous les Européens doivent en avoir pleinement conscience. Je veux aussi dire ici que nous sommes pleinement alignés (...) » 

En outre, il a insisté sur la nécessité d’inclure la nation ukrainienne : « nous partageons, et nous venons encore de le mesurer, la même volonté de dire pas de paix en Ukraine sans les Ukrainiens, c'est-à-dire que nul ne peut discuter pour les Ukrainiens en leur nom des concessions à faire, des points à porter, c'est aux Ukrainiens de le faire, mais pas de sécurité en Europe sans les Européens. » (...) 

Et de rajouter, en écho à la mention de Donald Tusk : « Seule une paix durable, est la paix possible, c’est-à-dire une paix qui soit négociée par les Ukrainiens et qui leur permettent d’avoir des solutions de sécurité dans la durée. »

Le Premier ministre, quant à lui, a insisté sur l'unité européenne nécessaire, avec les rôles clés de la France et de la Pologne dans la construction d'un camp unifié pour la paix en Ukraine.

« Notre position est absolument sans équivoque : l'Ukraine doit être présente à tous les pourparlers et toute option, toute proposition doit également être acceptée par nos amis de Kiev. » 

Mamy absolutnie jednoznaczne stanowisko, że Ukraina musi być obecna przy każdych rozmowach i każdy wariant, każda propozycja musi być akceptowana także przez naszych przyjaciół w Kijowie.

Donald Tusk a coupé court aux spéculations sur la présence potentielle de troupes polonaises en Ukraine, après avoir conclu une trêve dans ce pays.

« Les décisions sur les actions polonaises seront prises à Varsovie, et uniquement à Varsovie. Pour le moment, nous ne prévoyons pas de telles actions. » a souligné le Premier ministre

Decyzje dotyczące polskich działań będą zapadały w Warszawie i tylko w Warszawie. Na razie nie planujemy takich działań.”

Néanmoins, la Pologne travaillera avec la France sur des solutions qui protégeront l'Europe et l'Ukraine d'un conflit renouvelé si un accord sur une trêve ou une paix peut être conclu.

Quittons la Pologne quelques instants et direction les États-Unis où Donald Trump s’en tient à la même ligne : le 25 novembre, avant sa rencontre avec les présidents français et ukrainiens à Paris, il avait déclaré être « vivement opposé » à l’utilisation de missiles de longue portée américains par la défense ukrainienne en Russie : « (...) Pourquoi faisons-nous cela ? (...) Nous ne faisons qu’intensifier cette guerre et l’aggraver », a rapporté le Time, ce jeudi 12 décembre. Lors de cette entrevue avec le magazine américain, qui lui consacre sa une, Donald Trump a également précisé vouloir « parvenir à un accord » pour régler la guerre en Ukraine. 

Donald Tusk a rappelé que c’est la Pologne qui porte « le plus gros fardeau », principalement avec sa participation à l'aide militaire et financière.

« La Pologne est une plaque tournante de l'aide à l'Ukraine, la seule à cette échelle. Nous supportons les coûts en étant pleinement convaincus que c'est la bonne chose à faire - aider l'Ukraine est également une mesure de sécurité pour la Pologne, la France et l'ensemble de l'Europe. », a déclaré le chef du gouvernement.

W Polsce znajduje się kluczowy, właściwie jedyny na tę skalę, hub pomocowy dla Ukrainy. Ponosimy koszty z pełnym przekonaniem, że tak trzeba – pomoc Ukrainie to także działanie na rzecz bezpieczeństwa Polski, Francji i całej Europy.

La Pologne a également assumé le fardeau de la protection de la frontière de l'Union européenne et de l'OTAN, avec le Belarus et la Russie.

 

Corridor de Suwałki:Pologne, Lituanie, Bélarus, Russie,lieu stratégique très convoité

Et d’ajouter : « Nous investissons 4,7 % du PIB dans la défense, qui n'est pas seulement la défense de la Pologne. Il s'agit également de la défense de l'OTAN et de l'ensemble de l'Europe à ses frontières les plus sensibles. »

Inwestujemy 4,7 proc. PKB w obronę, która nie jest tylko obroną Polski. To jest także obrona NATO i całej Europy na najbardziej wrażliwych granicach.”

 

OTAN : Steadfast Defender 24 Dragon 24, plus grand entraînement défensif depuis 1999 

 

Les États baltes, des partenaires en matière de sécurité 

Concernant les États baltes, Donald Tusk a expliqué avoir « informé Monsieur le Président [de la République de Pologne] de nos avancées dans le travail avec nos partenaires scandinaves et baltes […]. Nous voyons le besoin d’une unité absolue de l’Europe, c’est un besoin qui est partagé par la Pologne et la France pour agir en faveur de la paix en Ukraine. »

 

Pologne : sécurité énergétique par la mer Baltique face à la multiplicité des menaces

 

- Pour rappel, le 26 novembre 2024, le Premier ministre Donald Tusk a été l’invité spécial du sommet des chefs de gouvernement des pays nordiques (Suède, Norvège, Danemark, Finlande et Islande) et des États baltes (Lituanie, Lettonie et Estonie), formant le NB8. 
- À cette occasion, les participants ont discuté des relations transatlantiques, de la sécurité dans la région et de la guerre de la Russie contre l’Ukraine
- Le Premier ministre Donald Tusk a proposé la création de missions conjointes en mer Baltique.
- La Russie a déjà un pied aux portes du cœur de l’Europe avec l’oblast de Kaliningrad

 

L'exclave russe de Kaliningrad est-elle un danger direct pour la Pologne ? 

 

La cybersécurité, contre la guerre souterraine

De nombreux pays européens sont actuellement confrontés à des menaces de cybersécurité. C'est d'une importance particulière pour le maintien de l'ordre, de l'unité et de la démocratie en Europe.

« La menace est actuellement en Pologne, en France et récemment en Roumanie. C'est une menace d'ingérence russe dans nos processus démocratiques, mais aussi dans d'autres sphères de la vie. » a souligné le Premier ministre.

Zagrożenie jest obecnie i w Polsce, i we Francji, a ostatnio w Rumunii. To zagrożenie ingerencją rosyjską w nasze procesy demokratyczne, ale także w inne sfery życia.”

Par conséquent, le gouvernement polonais ne tolérera en aucun cas les tentatives d'ingérence dans les élections présidentielles, qui auront lieu en 2025.

« En Pologne et en France, ce sont les électeurs qui éliront les présidents, et non le Kremlin et Poutine, qui utilisent un comportement hybride et agressif, comme dans le cyberespace. C'est pourquoi je mets en garde tous ceux qui essaieraient d'interférer dans le processus électoral en Pologne - nous trouverons des outils et des moyens pour protéger la démocratie polonaise contre une telle ingérence. » a prévenu le chef du gouvernement.

W Polsce i we Francji to wyborcy będą wybierali prezydentów, a nie Kreml i Putin, przy pomocy hybrydowych, agresywnych zachowań, np. w cyberprzestrzeni. Dlatego ostrzegam wszystkich, którzy próbowaliby ingerować w proces wyborczy w Polsce – znajdziemy narzędzia i sposoby, aby chronić polską demokrację przed taką ingerencją.

 

La Pologne et la France coopéreront pour protéger le cyberespace contre les actions hostiles qui touchent les anciens pays du bloc soviétique 

Le Président Macron a rappelé qu’ « il est clair que la Russie multiplie, on le voit, les attaques informationnelles et son poids sur les élections un peu partout en Europe. La Moldavie a subi ces attaques (...) Heureusement, nous avons déployé des instruments de cyberdéfense, du soutien pour lutter contre la désinformation, mais il faut multiplier nos efforts à l'égard de ces pays. La Géorgie a clairement subi des attaques très claires, des manipulations, et je veux ici redire tout notre soutien aux défenseurs de la démocratie et d'un chemin européen en Géorgie. »

 

Un danger accru pendant les périodes électorales

Proche voisin méridional de la Pologne, la Roumanie, qui partage également des frontières avec l’Ukraine, a subi des attaques informationnelles ayant conduit la Cour suprême a suspendre le processus, a souligné le Président français, ajoutant « Ne soyons pas naïfs, nos temps électoraux, notre vie informationnelle est aujourd'hui de plus en plus manipulée par des attaques hybrides, informationnelles, d'acteurs russes, qu'ils soient d'ailleurs des acteurs clandestins ou que ce soit des proxys, et donc, des acteurs privés qui agissent au nom de celui-ci. »

Partageant l’opinion du Premier ministre polonais, il a précisé que : « Nous devons renforcer en Européen véritablement notre surveillance et la protection d'un cadre informationnel non manipulé, c'est un travail que nous avons lancé en France qui doit se poursuivre en Europe et je partage cela. »

 

L’amitié franco-polonaise huile les rouages des discussions de travail  

Donald Tusk, a rappelé que la coopération entre les deux pays allait être renforcée grâce au nouveau traité d’amitié polono-français, qui doit être signé pendant la présidence polonaise du Conseil de l'Union européenne, au cours de l’année 2025.

Quant à Emmanuel Macron, il a tenu, une nouvelle fois, à rappeler son amitié pour le Premier ministre Donald Tusk tout en glissant une légère allusion aux tensions, depuis la dissolution de l’Assemblée nationale en France : « Je veux vous dire ici la grande amitié de la France à l'endroit de la Pologne. Je veux dire que dans ces temps si bousculés, où on le voit bien dans nos pays, beaucoup de questions se posent, de colères parfois peuvent naître. Il est important d'agir ensemble face à ces défis. Et je crois pouvoir dire que c'est le cas pour nos deux pays et pour nous. Et ça se nourrit aussi plus modestement que cette grande histoire que je veux convoquer par une amitié plus personnelle, nous nous connaissons depuis près de 10 ans»

 

Le Président polonais Andrzej Duda réserve un accueil cordial à son homologue français

La journée du 12 décembre s’est poursuivie avec les pourparlers entre les présidents Emmanuel Macron et Andrzej Duda qui ont débuté à 15 heures au Palais présidentiel situé entre la vieille ville et les bords de la Vistule à Varsovie. 

C’est par une accolade cordiale du Président Duda que le président français a été accueilli.

Le chef du bureau présidentiel pour la politique internationale, Mieszko Pawlak, a annoncé la teneur des discussions : perspectives de soutien supplémentaire à l'Ukraine contre l'agression russe, situation en Géorgie et au Moyen-Orient ; autre sujet important : le développement des relations transatlantiques et la coopération avec le nouveau président américain Donald Trump, qui sont liées aux priorités de la présidence polonaise du Conseil de l'Union européenne.

« La France est l'un des partenaires politiques et économiques les plus importants de la Pologne. La coopération en matière d'armement est un domaine particulièrement important et prometteur de nos relations et sera également abordée », a déclaré le ministre Pawlak, (PAP : Polska Agencja Prasowa).

 

 

Un petit tour à la Résidence de France pour rencontrer Rafał Trzaskowski et puis s’en va

Le président français Emmanuel Macron, avant de repartir pour Paris, a rencontré, le maire de Varsovie, Rafał Trzaskowski à la Résidence de France, qui se trouve dans l’enceinte de l’Ambassade de France à Varsovie, au cœur des jardins - sans la présence des journalistes.

Rafał Trzaskowski est membre du parti centriste Plate-forme civique - Platforma Obywatelska (PO) et a été candidat à la présidence de la République de Pologne pour les élections de 2020. Pour mémoire, c'est Donald Tusk qui a co-fondé le parti Plate-forme civique-PO en 2001, et en 2003, il en est devenu le leader. 

 

Rafał Trzaskowski a offert à Emmanuel Macron un album préparé à l'occasion du 80e anniversaire de l'Insurrection de Varsovie.

 

Commémoration : des sirènes pour se rappeler l'insurrection de Varsovie

« Nous discutons de l'avenir de l'Europe unie et des relations franco-polonaises. Et en même temps, nous nous soucions de la mémoire de l'histoire. À l'occasion d'une rencontre avec le président Emmanuel Macron. »

Rozmawiamy o przyszłości zjednoczonej Europy i relacji polsko-francuskich. A przy tym dbamy o pamięć o historii. Przy okazji spotkania z prezydentem Emmanuel Macron.

 

 

 

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