Édition internationale
Radio les français dans le monde
--:--
--:--

Vers une prolongation de la ligne A du métro ?

Termini-stationTermini-station
Écrit par Noé MALAPRIS
Publié le 15 octobre 2021

C’est un sujet depuis 1973, qui pourrait enfin se décanter alors que Virginia Raggi s’apprête à quitter le Palazzo Senatorio : la ligne A du métro sera prolongée de quatre arrêts au-delà de Battistini, d’après La Repubblica.

 

Le département des transports de la Mairie a en effet transmis au ministère des Infrastructures et de la Mobilité durable la proposition de financement pour ce projet de prolongation. L’itinéraire est exactement le même que celui qui fut prévu en 1973 : l’extension sera longue de cinq kilomètres environ, et permettra l’ouverture de quatre nouvelles station. Bembo, Valle dei Fontanili, Millesimo et Monte Mario, prolongeront la ligne après le terminus actuel, Battistini.

 

Un pas en avant pour une ville moins polluée ?

Cette prolongation pourrait permettre une moindre utilisation de véhicules polluants, de la part des habitants des zones nouvellement desservies qui pourraient avoir moins recours à leur voiture ou scooter afin de se rendre dans le centre. Cet agrandissement est toutefois une mesure parmi d’autres : selon Alessandro Volpi, président de la Commission des travaux publics de la XIVe Commune dans le conseil sortant et cité dans Roma Today, ces travaux ne doivent pas empêcher de continuer à développer les tramways ainsi que le réseau cyclable. De la même manière, le projet de téléphérique entre Casalotti et Battistini ne doit pas s’arrêter selon la majorité municipale.

 

Une continuité politique malgré le changement de majorité ?

Il faudra suivre attentivement l’évolution de ces dossiers, et notamment du téléphérique qui pourrait s’avérer être un pétard mouillé puisque, d’après la Repubblica, les deux concurrents du du second tour qui aura lieu ce dimanche 17 et ce lundi 18 octobre, Enrico Michetti et Roberto Gualtieri, sont clairement opposés à cette idée de téléphérique. Gualtieri, candidat du centre-gauche et favori pour le second tour, a déclaré qu’il estimait bien plus rationnel de se concentrer sur la maintenance et l’extension des métros existants, plutôt que de se lancer dans la construction d’un téléphérique en plein Rome.

 

Un coût faramineux, pour une efficacité questionnée

Le plan de financement prévoit un coût de 900 millions d’euros. Au vu de l’efficacité habituelle de la mise en œuvre des travaux pour les transports en commun (on pense à la ligne C du métro), sachant que l’on n’est qu’au début du processus et que la majorité municipale sera remplacée dans quelques jours, des questions peuvent se poser quant à la pertinence du lancement d’un tel projet qui semble être le cadeau d’adieu que Mme Raggi souhaite laisser à la Ville éternelle. Il est vrai qu’une telle initiative est positive, tant le service de transports en commun est médiocre alors que la taille immense de Rome lui impose de faire bénéficier à ses habitants d’un minimum de mobilité, sopratutto si elle veut sortir du tout-motorisé. Néanmoins, l’enfer est pavé de bonnes intentions, et il est à espérer pour le nouveau sindaco que cela ne se révèle pas être un cadeau empoisonné, énième dossier ingérable d’une ville qui en compte déjà plus que de raison.

Flash infos

    Pensez aussi à découvrir nos autres éditions