Le premier tour des élections municipales en Italie s’est tenu hier et avant-hier. À Rome, les résultats, qui sont encore au stade des estimations, semblent néanmoins clairs et sans appel.
C’était couru d’avance. Quand on n’a pas de concurrence ou presque au sein d’un espace politique qui agrège une proportion importante des électeurs, on fait un gros score. Enrico Michetti, le candidat droitiste de la coalition qui réunissait Frères d’Italie, la Ligue et Forza Italia, a donc obtenu environ 30% des voix, et se qualifie aisément pour le second tour.
Cependant, il est à douter que cela sera suffisant pour se défaire de Gualtieri. En effet, bien que ce dernier ne dépasse pas les 25-26%, il est à parier qu’il bénéficiera des reports de voix de Raggi et Calenda bien plus que son adversaire. Notamment car celui-ci pâtit d’une réputation d’incompétent parmi de nombreux Romains, contrairement à Gualtieri qui, à défaut d’être très charismatique, affiche une maîtrise des dossiers et un sérieux qui sont pour beaucoup nécessaires à l’administration d’une ville comme Rome, avec tous les problèmes qu’on lui connaît.
Raggi, la maire sortante, est punie par les Romains pour son incapacité à régler les problèmes inhérents à la Capitale et peine à dépasser les 20%. Quant à Calenda, son CV bien fourni et ses compétences techniques n’ont pas réussi à faire de lui l’homme du dépassement du clivage droite-gauche à Rome : le centriste finit dernier parmi les quatre principaux candidats avec environ 16-17%.