Le musée de l’Ara Pacis accueille 52 chefs-d’œuvre du Detroit Institute of Arts
L’exposition « Impressionnisme et au-delà » raconte un siècle d’art européen, des années 1840 au début du XXe siècle. A voir : 52 toiles de Degas, Renoir, Matisse et autres grands peintres de l’époque.


« Avec l’impressionnisme, tout a changé pour toujours », rappelle Ilaria Miarelli Mariani, co-commissaire de l’exposition. C’est ce que tient à illustrer la nouvelle exposition Impressionnisme et au-delà. Chefs-d’œuvre du Detroit Institute of Arts, présentée au musée dell’Ara Pacis jusqu’au 3 mai 2026. De l’une des institutions culturelles les plus importantes des États-Unis, est arrivée une sélection extraordinaire de cinquante-deux chefs-d’œuvre des grands maîtres de l’art européen du XIXe au XXe siècle. Degas, Renoir, Van Gogh en passant par Modigliani, Matisse et Picasso pour les protagonistes des avant-gardes parisiennes et Kandinsky et Beckmann chez les expérimentateurs de l’art allemand. Une sélection rare : ces œuvres traversent rarement l’Atlantique.
Une révolution française
En 1877, Henri Gervex peint une scène de la vie quotidienne : des hommes et des femmes attablés dans un café parisien. Depuis trois ans – année de la première exposition indépendante où est présenté le tableau l’Impression, soleil levant de Monet – la capitale française est au cœur de la modernité picturale impressionniste. La première section du parcours revient sur cette révolution impressionniste française : Degas, Renoir et Cézanne dialoguent avec Pissarro, Sisley et Liebermann, montrant comment la lumière et la ville moderne ont bouleversé les codes traditionnels. Le récit se poursuit avec les recherches post-impressionnistes de Cézanne et Van Gogh, où la couleur devient langage autonome, annonçant les avant-gardes.
Le cœur de l’exposition plonge ensuite dans le Paris du début du XXe siècle, véritable foyer artistique mondial. Picasso y apparaît dans toute sa diversité — période rose, cubisme, portraits — aux côtés de Matisse, dont l’évolution stylistique fascine. S’ajoutent les œuvres de María Blanchard – seule artiste féminine exposée – Juan Gris, Modigliani et Soutine, incarnations majeures de l’École de Paris.

L’avant-garde allemande
La dernière partie met en lumière l’avant-garde allemande, grâce aux importantes acquisitions réalisées par le Detroit Institut of Arts dans l’entre-deux-guerres. Trois tableaux — de Max Pechstein, Wassily Kandinsky et Lyonel Feininger — appartiennent aux grands mouvements d’avant-guerre. La plupart des œuvres datent cependant de l’après-guerre. Elles livrent un témoignage d’une époque bouleversée, où la peinture devient miroir de la crise et de l’incertitude à l’image de l’Autoportrait (1945) de Max Beckmann, reflétant l’incertitude profonde de l’artiste et de son pays dans le moment difficile qui suit le conflit.
Informations pratiquesFini le3mai
Jusqu'au 3 mai à 19:00
Adresse
Via di Ripetta 180
RM
roma






