« Je ne sais pas comment définir ce livre ; c’est une sorte de carnet de voyage, un abécédaire de notre relation » déclare le réalisateur Luca Manfredi, fils de Nino Manfredi, célèbre acteur italien qui une fois entré au cœur des foyers italiens, y demeura pour toujours. Désireux de rendre hommage à la mémoire à son père, le réalisateur a récemment sorti Un friccio ner core. Les 100 visages de mon père Nino. Édité par Rai Libri, cette biographie est un ouvrage intemporel qui sent l’amour vrai.
« Tanto pe’ cantà est une célèbre chanson écrite par Ettore Petrolini en 1932. Elle fut interprétée par mon père au festival de Sanremo en 1970. Mais peu de gens savent que le ‘friccico’ ne vient pas de sa première expérience de trahison amoureuse, mais d’un problème cardiaque du parolier. J’ai choisi ce titre car il résume parfaitement ce qu’était mon père : un mélange de joie et de tristesse »
À l’occasion du centenaire de la naissance de son père, le réalisateur et scénariste Luca Manfredi a choisi de célébrer l’homme, le père et l’un des artistes les plus appréciés du siècle dernier. Pour ce faire, il met en avant des souvenirs dont la portée immortelle émeut tout en faisant réfléchir.
« Cent visages de Nino, cent publicités. Mon père était une personne très simple. Dans ce livre je raconte les différents états d’esprit que j’ai éprouvé avec lui », explique Luca.
Acteur, doubleur, réalisateur et chanteur, Nino Manfredi est né le 22 mars, il y a cent ans, à Castro de Volsci, dans la province de Frosinone. Interprète polyvalent au talent inné, Saturnin, de son véritable nom – a écrit jour après jour, film après film, personnage après personnage, l’histoire du cinéma italien. Et si « nous avons tous beaucoup aimé l’inoubliable Pinocchio » de Comencini, il a en soixante ans de carrière, joué toutes sortes de rôles, aussi bien comiques que dramatiques.
« Le film qui reflète le plus l’ADN de mon père est Pain et chocolat, dans lequel il interprète un immigré italien vivant en Suisse. Nous venons d’une famille d’immigrants. Son grand-père a passé 32 ans en Amérique », raconte Luca.
Tout commence dans la maison du néflier, sur l’Aventin, où Nino Manfredi a vécu pendant tant d’années. Le néflier ? Oui, vous avez bien compris. Un arbre qui renferme de doux souvenirs sentant la simplicité.