La ville de Rome a décidé de prendre position contre les violences faites aux femmes à l’occasion de la journée internationale contre les violences à l’égard des femmes, jeudi 25 novembre.
Des initiatives prévues toute la journée
Le ministère italien de la Culture et les studios de Cinecittà ont décidé de s’allier pour mettre en place toute une série d’initiatives dans la capitale italienne lors de la journée du 25 novembre. La vice-ministre de la Culture, Lucia Borgonzoni, a rappelé qu’en Italie, on compte pas moins de un féminicide tous les trois jours. C’est la raison pour laquelle le Colisée a été choisi pour rendre hommage aux victimes. Il représente “le symbole de la beauté et de l’histoire du pays”, pour reprendre les mots de Lucia Borgonzoni.
Les passants verront ainsi le Colisée rouge, les noms des victimes de féminicides seront quant à eux projetés sur le monument. De la même manière, la Pyramide de Cestius sera illuminée de lumières rouges ; de 08h00 à minuit, un marathon dédié à la lutte contre les violences faites aux femmes sera organisé.
89 femmes victimes de violences chaque jour en Italie
En moyenne, 89 femmes en Italie sont victimes de violences sexistes chaque jour ; dans 62 % des cas, l'auteur est la personne avec laquelle ils ont ou ont eu une relation. Selon la ministre Gelmini, le moment est venu de faire un pas en avant en envisageant de nouvelles mesures de protection des victimes.
Pour faire face à ces violences quotidiennes à l’encontre des femmes, la ministre italienne de l’Intérieur, Luciana Lamorgese, a annoncé que le gouvernement italien doit discuter de la mise en place de nouvelles mesures qui devront apporter une plus grande protection aux femmes et alourdir les peines contre les hommes violents.
Il s’agirait notamment d’augmenter les peines de prison pour les agresseurs, traiter les cas de violence domestique sans que les victimes soient obligées de déposer une plainte au préalable et d’ordonner l’assignation à résidence pour les hommes ayant une ordonnance d’interdiction d’approcher une femme. Il sera également question de proposer une protection semblable à celle des témoins aux femmes qui dénoncent des violences.
Luciana Lamorgese s’est exprimée à l’occasion de la campagne policière “Questo non è amore” à Catane. Selon elle, “il est nécessaire de poursuivre le travail de prévention mené par les forces de police et d’agir avec des règles plus incisives” en rendant la vie plus difficile aux agresseurs.
Rappelons que depuis le début de l’année 2021, 109 femmes ont été tuées en Italie, soit 8 de plus qu'à la même date l’an dernier. Parmi elles, 63 ont été tuées par leur partenaire ou ex-conjoint.