Le Président du Conseil Mario Draghi a annoncé il y a quelques jours que le Green Pass serait rendu obligatoire dès le 6 aout. Une annonce qui est loin de faire l’unanimité. En réponse, des centaines de romains sont descendus dans la rue pour protester, ainsi que dans l’ensemble du pays.
Un peu plus d’un millier d’Italiens se sont donnés rendez-vous samedi Piazza del Popolo. À 17H30, les drapeaux italiens flottaient de nouveau dans le ciel romain. Pas pour fêter une quelconque victoire sportive cette fois, mais pour exprimer un mécontentement. Une colère, motivée par la décision du gouvernement transalpin de rendre obligatoire le Green Pass à compter du 6 aout. De son côté, le Président du Conseil justifie ce choix par la volonté d’« éviter de nouvelles fermetures, qui pourraient être fatales ». Mais cet argument ne convainc pas les vaccino-sceptiques, qui clament et revendiquent leur liberté de se faire vacciner, ou non. D’autant qu’en Italie, se faire tester (PCR et antigénique) est payant.
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Des mouvements contestataires répandus dans tout le pays
Partout en Italie, les anti-pass sanitaire se sont rassemblés, en masse. À Milan, Naples ou encore Turin, les manifestations se sont multipliées. Les mêmes slogans « Liberté » et « Non à la dictature » scandés dans toutes les villes, et certains arboraient même des étoiles jaunes. Un symbole que l’on a pu retrouver également dans les rassemblements contre le pass-sanitaire en France. L’objectif ? Interpeller sur le caractère « stigmatisant » d’un tel dispositif.
Des membres de Forza Nuova parmi les manifestants
Au milieu de ces centaines d’opposants au Green Pass se sont glissés quelques invitées surprises. Et politisés. Parmi eux, Giuliano Castellino, chef de file de la branche romaine de Forza Nuova a pris la parole durant le rassemblement. Ce qui n’a pas plu à tous les manifestants, du fait de la connotation fasciste de ce parti politique d’extrême droite. « Nous ne sommes ni fascistes ni opposants au vaccin. Seulement des citoyens italiens qui réclament leur liberté » a indiqué un manifestant sur Twitter.