Le niveau d'instruction des jeunes de 25-34 ans en Italie, est l’une des données les plus négatives émanant de l'édition 2022 du rapport annuel de l’OCDE Regards sur l’éducation, publié lundi 3 octobre. Le rapport compare 38 systèmes éducatifs dans le monde.
Le niveau d’éducation augmente dans les pays de l’OCDE, rapporte l’édition annuelle Regards sur l’éducation de l’OCDE. Chaque année, le rapport de référence sur l’éducation dans le monde, passe à la loupe 38 systèmes éducatifs membres de l’Organisation de coopération et de développement économiques.
La part de jeunes adultes diplômés (25-34 ans) a progressé de 21 points entre 2000 et 2021 en moyenne, ce qui est une bonne nouvelle. Mais en Italie, la croissance de l’instruction est plus lente : la part de jeunes adultes diplômés a progressé de 18 points sur le même période. La Péninsule reste surtout l’un des douze pays de l’OCDE où le diplôme universitaire n’est pas encore le titre le plus diffusé pour cette tranche d’âge. Seuls 28% des 25-34 ans possède un diplôme universitaire, contre 50% en France, selon le rapport.
Une autre différence importante entre l'Italie et les autres pays de l'OCDE, est la répartition des diplômes de l'enseignement supérieur. Alors que dans la Péninsule, parmi la population âgée de 25 à 64 ans, 14 % ont une maîtrise (Bac+4) et 5 % ont une licence (bac +3), la moyenne de l'OCDE voit la situation inverse, avec 19 % disposant d’une licence et 14 % ayant une maîtrise.
Par ailleurs, la part des étudiants italiens qui se diplôment d’une licence en 3 ans est de 53%, contre une moyenne de 68% pour l’OCDE.
Le bénéfice économique des études est moins marqué en Italie
En Italie toutefois, le bénéfice économique des travailleurs diplômés est plus ténu qu’ailleurs. Dans les pays de l’OCDE, une personne diplômée (entre 25 et 64 ans) gagne en moyenne au cours de sa carrière le double d’un travailleur non diplômé, contre 76% seulement dans la Péninsule.
Après la pandémie, l’augmentation des NEET
Le rapport accorde une attention particulière à l’Italie en ce qui concerne les jeunes qui n'étudient pas et ne travaillent pas non plus (NEET). Après être montée à 31,7 % pendant la pandémie en 2020, la part des Neet âgés de 25 à 29 ans en Italie a grimpé à 34,6 % en 2021.
Cette part avait pourtant diminué entre 2019 et 2020, passant de 28,5% à 27,4% pour les jeunes de 20-24 ans. Cette situation, souligne le rapport, risque de perpétuer le cercle vicieux qui va de la pauvreté économique à celle éducative, et inversement.