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UNESCO : pourquoi Ivrea vient de rejoindre le patrimoine de l’humanité

Ivrea UnescoIvrea Unesco
La ville industrielle d'Ivrea (Piémont) | ©Ivrea città industriale
Écrit par Lepetitjournal Milan
Publié le 4 juillet 2018, mis à jour le 5 juillet 2018

Ivrea, ville italienne située dans le Piémont, surnommée la « ville industrielle du 20ème siècle », devient le 54ème site Unesco italien. Cela grâce au plus grand entrepreneur italien, Adriano Olivetti.

L’Italie reste le pays du monde entier ayant le plus grand nombre de sites classés par l’Unesco (54), devant la Chine (52). Le dernier en date, Ivrée, « ville industrielle du 20ème siècle », reconnue comme telle par le 42ème Comité du patrimoine de l’Unesco réunit à Manama (Bahrein) le week-end dernier. L’occasion de revenir sur une ville qui raconte encore aujourd’hui l’un des plus grands patrimoines industriels de l’Italie.
La ville consiste en un ensemble de 27 bâtiments et complexes architecturaux conçus et réalisés entre la fin du 19ème siècle et les années 1970. Un ensemble qui - devenant ainsi le second plus grand village ouvrier d’Italie à être déclaré site Unesco après celui de Crespi d’Adda en 1995 – résulte de la volonté de l’un des plus grands entrepreneurs italiens du 20ème siècle, Adriano Olivetti, fils du patron de la Olivetti, Camillo. L’usine produisant la fameuse machine à écrire mondialement connue, calculatrices mécaniques et ordinateurs.

Utopie sociale

Mu par une utopie sociale, celle « d’humanisme capitaliste », Adriano Olivetti a contribué à faire d’Ivrée une ville avant-gardiste. Outre les pavillons pour la production et ceux consacrés à la logistique et administration, la ville s’est développée en s’enrichissant d’espaces résidentiels et de services offrant une réelle qualité de vie aux ouvriers de la Olivetti, soutenus par le Mouvement Communauté, parti fondé par Adriano Olivetti lui-même. Ce dernier « a pleinement contribué à développer le bien-être économique, social et culturel des travailleurs de l’entreprise, étant considéré comme partie intégrante du processus productif », a souligné le nouveau ministre des Biens et des activités culturelles italien, Alberto Bonisoli.

Le même jour, le Comité de l’Unesco n’a toutefois pas voté en faveur de la candidature des collines du Prosecco, repoussée par 9 pays contre 12 en faveur.

 

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