Le taux de chômage est reparti à la baisse en mars, passant à 7,2%, selon des données publiées vendredi par l'Institut national des statistiques (Istat). Le gouvernement italien parle d’un « record », qui reste néanmoins encore supérieur à la moyenne de la zone euro. Cette baisse du taux de chômage s'accompagne d'une accélération de l’économie italienne au début 2024, plus prononcée que prévu.
L’emploi en Italie continue à augmenter. Le pays compte 70.000 travailleurs en plus en mars par rapport au mois précédent, et 425.000 de plus en un an, soit une hausse de 1,8%, d’après les données publiées vendredi par l'Institut national des statistiques (Istat). Le gouvernement évoque « un record ».
L’emploi augmente tant pour les salariés à durée déterminée (+3,6%) que les indépendants (+0,9%), alors que les contrats à durée déterminée enregistrent une baisse de 6%.
Résultat, le taux d’emploi général de la population active grimpe à 62,1% en mars, soit 1% de plus que l’année précédente. Le taux de chômage descend quant à lui à 7,2%, soit un recul de 0,2 point par rapport au mois précédent et de 0,7 point comparé à mars 2023.
Le taux de chômage des jeunes de 15-24 ans a reculé davantage, perdant 2,3 points à 20,1%, tout en restant à un niveau très élevé. Le taux de chômage des femmes a reculé de 0,1 point à 8,8% en mars, un niveau nettement plus élevé que celui des hommes, qui a baissé de 0,3 point à 6,1%.
Pourquoi est-il avantageux d’embaucher en Italie en 2024 ?
Le taux de chômage en Italie reste néanmoins supérieur à celui de la moyenne de l’Union européenne qui s’est établi à 6%, et de la zone euro qui est stable à 6,5%
Reprise de l’activité économique : le PIB en hausse début 2024
Cette baisse du taux de chômage s'accompagne d'une reprise plus prononcée que prévu de l'activité économique en Italie au début de l'année 2024. Le pays a vu son produit intérieur brut (PIB) augmenter de 0,3% au premier trimestre par rapport au précédent, a annoncé mardi l'Institut national des statistiques. L’Istat constate la bonne tenue de tous les secteurs d'activité, citant notamment l'industrie et les services ainsi que l'agriculture, la sylviculture et la pêche.
Le gouvernement de Giorgia Meloni avait abaissé début avril ses prévisions de croissance pour l'année 2024, tablant sur une hausse du PIB de 1%, suivie de 1,2% en 2025.
Les objectifs de croissance de Rome pour 2024 sont toutefois nettement supérieurs aux prévisions de la Banque d'Italie, qui table sur une hausse du PIB limitée à 0,6%. La Commission européenne et le Fonds monétaire international (FMI) prévoient 0,7%.