Du marché du travail à la population vieillissante, le premier rapport réalisé par l’Istat et la Fondation pour la natalité confirme une situation préoccupante. Le document servira de base aux Etats généraux de la natalité, les 9 et 10 mai 2024 en présence du Pape et de la présidente du Conseil italien Giorgia Meloni.
Les chiffres sur la démographie de l’Italie sont toujours plus alarmants. Si en 1951 il y avait 31 personnes âgées pour 100 jeunes, au 1er janvier 2024, on comptait 200 personnes âgées pour 100 jeunes. Les Italiens de 0 à 14 ans ne représente que 12,2% de la population au 1er janvier 2024. Et selon les projections de l'Istat, en poursuivant cette tendance, il y aura 300 personnes âgées pour 100 jeunes en 2050.
Le rapport “Esserci più giovani più futuro. Dai numeri alla realtà”, la première publication réalisée en collaboration avec l'Istat, sur la base d'un protocole d'accord signé par la Fondation Naissance et l'Institut National de la Statistique, met non seulement en lumière une population de plus en plus âgée, mais aussi avec moins de parents potentiels, un marché du travail de plus en plus difficile pour les jeunes et un taux de maintien au domicile parental bien supérieur à la moyenne européenne.
Ce rapport servira de base à la IVe édition des États généraux de natalité, qui aura lieu à Rome les 9 et 10 mai, en présence du Pape et du Premier ministre Giorgia Meloni.
2,5 millions de femmes en âge de procréer en moins
Le rapport pointe en outre la baisse flagrante du nombre d’hommes et de femmes en âge de procréer. L’Italie compte aujourd’hui 11,5 millions d’individus de 15 à 49 ans, contre 14 millions en 2011, année à partir de laquelle la décroissance a débuté.
La jeunesse italienne mise à l’épreuve
Par ailleurs, si les jeunes italiens sont connus pour vivre longtemps chez leurs parents, la tendance semble se confirmer d’après le rapport : plus de deux jeunes de 18 à 34 ans sur trois vivent au domicile de leurs genitori, contre une moyenne d’un sur deux en Europe.
Plus qu’une question culturelle, cela reflète les difficultés auxquelles ils sont confrontés, avec un taux de chômage très élevé chez les 15-24 ans, d’environ 20%.
En outre, un jeune (15-24 ans) sur trois est à risque de pauvreté, d’après le rapport, contre une personne sur cinq pour les 55 ans et plus.
Le rapport constate en outre que les dépenses publiques italiennes pour les jeunes n’atteignent pas les niveaux des autres pays, à l’instar de l’éducation où 4,1% du PIB italien est dédié, contre 5,2% en France et 4,8% pour la moyenne des pays de l’Union européenne.
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