Forza Nuova a pris d’assaut il y a deux semaines le siège de la CGIL, l’un des principaux syndicats d’Italie, engageant des actions violentes. Le Parti Démocrate et les principaux syndicats ont directement demandé sa dissolution.
Il y a deux semaines, des manifestations ont eu lieu dans toute la péninsule contre le Green Pass, désormais obligatoire pour tous les travailleurs. Des groupuscules fascistes s’en sont mêlés et les manifestations ont rapidement dégénéré. De nombreuses arrestations s’en sont suivies parmi les militants d’extrême droite. L’Italie s’interroge et s’inquiète de cette renaissance. L’un des principaux groupuscules fascistes, Forza Nuova, ouvertement néo-fasciste, tend à se montrer de plus en plus. Créé en 1997, le groupe est associé, au niveau européen, à l’Alliance pour la paix et la liberté et s’est intégré, jusqu’à sa dissolution en 2009, au Front National européen. Son programme est très radical comme l’opposition à l’immigration ainsi que le rapatriement humain des immigrés présents, la restauration de l’accord de 1929 entre l’État et l’Église ou encore l’abolition de la loi sur l’avortement.
Une renaissance initiée sur la colère des italiens face aux mesures sanitaires
Forza Nuova se nourrit de l’indignation d’une partie de la population face aux mesures sanitaires. Initialement, les manifestations sont pacifiques. Néanmoins les groupes d’extrême droite tentent de s’infiltrer au sein des protestations, causant des débordements et engendrant de la violence. Le Parti Démocrate souhaite la dissolution de ces groupes et il n’est pas le seul.
Depuis une semaine, un nouveau débat fait rage au cœur de Rome. Le Parti Démocrate s’est même vu déposer une motion pour arrêter ces agissements. Cependant, seul le gouvernement peut ordonner la dissolution des groupes comme Forza Nuova, avec l’aide d’un décret, raison pour laquelle les syndicats ont lancé un appel à manifester. Et ce samedi 16 octobre, plus de 50.000 personnes étaient présentes en plein centre de la capitale. « Non au fascisme et à la violence, oui au travail, à la sécurité et aux droits », sont les slogans qui retentissaient dans les rues romaines. Les plus importants syndicats comme la CGIL, la CISL ainsi que l’UIL étaient présents. Même si les violences causées il y a deux semaines ont été lourdement condamnées par le gouvernement, la volonté de faire dissoudre les groupes fascistes est encore plus grande pour la société civile, mais surtout, pour la population.