Le gouvernement Draghi a annoncé les 26 et 27 avril derniers devant les deux Chambres du Parlement un plan de relance inédit. Le plan de relance sobrement intitulé « plan national de reprise et de résilience » (PNRR) a pour ambition de remédier aux fragilités structurelles du pays en débloquant l’aide de près de 248 milliards d’euros. Financé en grande partie par l’Europe, Mario Draghi entend œuvrer pour « le destin du pays ».
Le cadre général du projet a été adopté par une majorité écrasante avec près de 666 « oui », contre seulement 35 « non » et 87 abstentions pour les deux chambres. Tous les partis se sont globalement montré favorables sauf « Fratelli d‘Italia » qui a clairement affiché son rejet d’un plan impliquant l’arrivée de centaines de milliards d’euros.
Les premières mesures viseront prioritairement le Sud de l’Italie qui a fortement été touché par la pandémie de Covid-19. En effet, le volet « infrastructure pour une mobilité durable » représente à lui seul près de 31 milliards d’euros. Celui-ci prévoit notamment le développement des lignes de trains à grande vitesse afin de réduire le poids des inégalités entre le Sud et le Nord. L’accent sera également mis sur des investissements dans le domaine de la santé, la généralisation de l’Internet à haut débit ou encore sur le lancement d’une véritable politique de transition écologique.
De plus, le projet adopté par le PNRR espère réduire le temps de trajet entre Naples et Bari de près d’une heure et demie. De plus, la modernisation du réseau ferroviaire permettrait d’améliorer le transport de marchandise notamment depuis la Calabre qui souffre de son enclavement.
Ainsi, la reprise des efforts est considérée comme primordiale et Mario Draghi sait qu’il joue la crédibilité de son gouvernement mais également du pays sur la bonne conduite de ces projets.