La nouvelle pourrait faire sourire à première vue. Pourtant, des policiers de plusieurs provinces italiennes ont très sérieusement refusé de porter les masques FFP2 roses livrés par le gouvernement.
Le Sindacato Autonomo di Polizia (SAP), principale confédération de police, a soutenu le mouvement annonçant que les policiers refuseraient cette protection couleur saumon. Cette annonce paraît surprenante, les syndicaux policiers réclamant la livraison de masques FFP2 depuis plusieurs semaines pour leurs effectifs.
Pas de préjugés sur la couleur du masque
Les protestataires insistent en fait sur le caractère réglementaire de la tenue bleue d’un policier. Un masque de couleur vive contrasterait avec les couleurs sobres de l’uniforme. De plus, ces masques sont jugés « accrocheurs » par Stefano Paoloni, secrétaire du SAP, et présentent un risque pour les forces de l’ordre italienne dans un contexte sociale jugé dégradé. Les syndicats appellent donc à la livraison de nouveaux masques, aux couleurs plus « neutres ».
Une controverse mal perçue par l’opinion publique
Cette polémique n’a pas été très bien accueillie par les italiens, alors que le pays a été l’un des plus touchés en Europe avec plus de 140 000 décès depuis le début de la crise sanitaire. Cette controverse a été d’autant plus mal vécue que les Italiens sont soumis à des restrictions sanitaires très strictes en pleine 5ème vague avec le variant Omicron et l’enregistrement de plus de 170 000 cas quotidiens en moyenne la semaine dernière. In fine, c’est une polémique dont les Italiens se seraient bien passés, n’aspirant qu’à tourner enfin la page de la Covid 19.
Clément Lefebvre