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“Medici : Masters of Florence”, un voyage au XVème siècle

Photo de la série Medici : Masters of FlorencePhoto de la série Medici : Masters of Florence
Écrit par Le Petit Journal de Rome
Publié le 24 août 2021, mis à jour le 24 août 2021

Combien de fois, au cours de nos études, avons-nous imaginé voyager dans le passé, découvrir des époques anciennes et fascinantes qui ne semblent être imprimées que dans les livres d'école ?

 

Aujourd'hui, il peut sembler plus facile de s'aventurer dans le passé, non seulement grâce aux outils technologiques qui donnent sans aucun doute vie à ces réalités, mais aussi grâce au cinéma. Il existe de nombreuses séries télévisées qui nous font revivre les temps anciens dans toute leur splendeur. L'une de ces séries est "Medici : Masters of Florence" de Frank Spotnitz et Nicholas Meyer, qui traite de l'ascension de la famille Médicis, de Cosimo I à Lorenzo le Magnifique, et des événements qui les entourent. Bien qu'il traite de faits historiques réels, de nombreux événements sont romancés afin de les rendre plus bouleversants. 

 

S'agissant d'une production anglo-italienne, de nombreux acteurs italiens ont été choisis pour interpréter des personnages anciens, tels que Alessandra Mastronardi, Raoul Bova, Aurora Ruffino, Miriam Leone, etc. De plus, l'Italie a été le premier pays à diffuser la série en première mondiale sur Rai 1.

 

Une première saison autour de Cosimo de Medici

La première saison nous emmène en 1429 avec Giovanni de' Medici, un riche banquier et l'une des plus importantes figures politiques de la Signoria de Florence. Son fils, Cosimo (Richard Madden), révèle immédiatement son vif intérêt pour les arts, à tel point qu'il rencontre l'artiste Donatello lors d'une visite à Rome. Cependant, il est rapidement retiré de ce monde qui, bien que fascinant, ne lui appartient pas puisqu'il est destiné à hériter de la banque et à en prendre soin. Vingt ans plus tard, Giovanni meurt soudainement et c'est à ses enfants de comprendre la véritable cause de sa mort. Parallèlement à cette recherche, Cosimo tente de poursuivre son rêve d'achever la cathédrale de Florence et, à ce propos, il organise un concours pour trouver l'artiste idéal pour cette tâche. Il y rencontre Filippo Brunelleschi, brillamment interprété par Alessandro Preziosi, qui sera ensuite celui qui achèvera les travaux de la coupole florentine.

 

Lorenzo le Magnifique : la splendeur de Florence

Dans les deuxième et troisième saisons, en revanche, le protagoniste sera Lorenzo le Magnifique (Daniel Sharman), l'homme qui a porté la famille et la ville à la splendeur absolue. Ici aussi, nous trouvons de nombreux artistes qui reflètent les années dans lesquelles les événements ont eu lieu. Tout d'abord Sandro Botticelli, qui était très proche de la famille Médicis, puis Léonard de Vinci et le jeune Michel-Ange, élève des jardins de San Marco, l'académie artistique de Lorenzo. L'histoire commence à se dérouler avec plus d'impact, notamment en raison du conflit entre deux familles : les Médicis et les Pazzi, qui aboutit à une conspiration visant à tuer les deux frères Lorenzo et Giuliano, mettant ainsi fin à leur pouvoir. Après la conspiration des Pazzi, Lorenzo poursuit ses efforts pour sauvegarder Florence et la défendre des attaques ennemies, tandis qu'une nouvelle figure apparaît : Girolamo Savonarola.

 

Malgré ce que l'on pourrait croire, les épisodes ne sont pas du tout ennuyeux, mais impliquent plutôt le spectateur, le faisant rester attaché à l'écran. Pour les jeunes, il pourrait s'agir d'un visionnage éducatif, pour les éduquer d'une manière nouvelle sans les ennuyer malgré l'évidente liberté narrative. L’un des événements les plus passionnants est la célèbre histoire d'amour de Giuliano de Medici et Simonetta Vespucci. Bien qu'il y ait peu de preuves de leur relation, la série a réussi à donner vie à l'écran à un couple qui reste immortel dans les peintures de Botticelli. En effet, Simonetta est sa muse et la protagoniste de nombreuses œuvres d'art telles que Vénus et le Printemps.

 

En conclusion, "I Medici" était un projet ambitieux qui a réussi à enthousiasmer les amateurs d'art et d'histoire, mais il est clair que le genre ne peut pas plaire à tout le monde et peut-être que le forçage narratif a fait la différence. Attendez-vous à être envahi par des conflits familiaux, des complots, des passions, des trahisons et une avalanche d'œuvres d'art.


 

Anna Grasso

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