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Cinq nouvelles expositions à ne pas manquer en décembre à Rome

Impressionnisme, Cartier aux Musées du Capitole, la Grèce antique et de l’art abstrait… Sélection de cinq expositions qui viennent d’ouvrir leurs portes dans les plus beaux musées de Rome. A voir en décembre et cet hiver.

degasdegas
L’exposition rassemble pour la première fois en Italie ces chefs-d’œuvre européens. Photo de Monkeys Video Lab.
Écrit par Maé Brault
Publié le 4 décembre 2025, mis à jour le 5 décembre 2025

Impressionnisme et au-delà. Chefs-d’œuvre du Detroit Institute of Arts | Musée dell’Ara Pacis

 
Une occasion rare de voir des Degas, Renoir et Cézanne. Le musée dell’Ara Pacis accueille 52 tableaux d’exception des grands maîtres européens du XIXe et début XXe siècle, venus tout droit du Detroit Institute of Arts, et présentés pour la première fois en Italie. L’exposition explore les débuts de l’impressionnisme et le postimpressionnisme, elle se prolonge vers le Paris artistique des années 1900, où émergent Picasso, Matisse, Juan Gris, María Blanchard, Modigliani et Soutine, illustrant l’évolution vers le cubisme et l’expressionnisme. Elle aborde aussi l’avant-garde allemande, avec Kandinsky, Beckmann, Nolde et Kokoschka, révélant la puissance expressive et la dramatique post-guerre à travers les figures de l’Allemagne d’après 1945.
Jusqu’au 3 mai 2026 – Via di Ripetta 180.

 

grèce antique
Les grands bronzes capitolins sont exceptionnellement réunis pour l’exposition. Photo de WPS.

La Grèce à Rome | Musées du Capitole, Villa Caffarelli

Les Musées du Capitole inaugurent un nouveau chapitre du cycle « Les Grands Maîtres de la Grèce antique » avec La Grecia a Roma. Installée à Villa Caffarelli, l’exposition explore l’arrivée de l’art grec dans l’Urbe et l’influence décisive qu’il a exercé sur la culture visuelle romaine. Elle réunit plus de 150 œuvres originales grecques, comme les grands bronzes capitolins. L’objectif : montrer comment ces chefs-d’œuvre, importés par le commerce, la conquête ou le goût des élites, ont été intégrés aux temples, aux espaces publics et aux résidences privées, devenant autant de symboles de pouvoir, de prestige et de culture. 
Riche d’une scénographie immersive et de prêts provenant des plus grands musées internationaux – du Metropolitan Museum au British Museum en passant par la Glyptotek de Copenhague –, La Grecia a Roma offre une vision spectaculaire du dialogue artistique entre les deux civilisations et de son rôle fondateur dans l’esthétique occidentale.
Jusqu’au 12 avril 2026 – Via di Villa Caffarelli 

 

tableaux scordia
L’exposition revient sur l’ensemble de l’œuvre du peintre. Photo de Valerio Polici.

Antonio Scordia, la réalité qui devient vision | Musée de la Villa Torlonia, Casino dei Principi

La rétrospective dédiée à Antonio Scordia (1918-1988) réunit environ 80 œuvres – peintures, dessins et documents – provenant de la Galerie nationale d’art moderne (GNAM), de l’Archivio Scordia et de collections privées. 
De ses débuts figuratifs des années 1940, suivis de la phase post-cubiste du milieu des années 1950 à sa transition vers l’abstraction où la forme se dissout dans la matière : l’exposition brosse le tableau complet du peintre italo-argentin. L’exposition culmine avec les œuvres dites lyriques et matures, comme Miroir Bleu (1978) ou Pierre de lave (1986) et se conclut sur son travail méconnu dans les arts décoratifs, notamment la tapisserie créée en 1962 pour le paquebot Raffaello, préfigurant celle destinée au ministère des Affaires étrangères, et encore aujourd’hui conservée à la Farnesia. Une occasion d’en apprendre sur cet artiste longtemps reconnu par la critique et peu présenté au grand public.
Jusqu’au 29 mars 2026 – Via Nomentana 70

 

tableaux
L’exposition présente près de 200 œuvres de genres variés : dessins, peintures, estampes, manuscrits. Photo de Maé Brault.

Villas et jardins de Rome : une couronne de délices | Palazzo Brashi

Avec les 190 œuvres de l’exposition, Rome Capitale retrace pour la première fois de manière aussi exhaustive, l'évolution des jardins romains dans l'imaginaire pictural du XVIe siècle à la seconde moitié du XXe siècle. Villa Médicis, Villa Borghese, Villa Ludovisi, Villa Giulia : les œuvres explorent un patrimoine historique immense, entre les demeures détruites et celles encore existantes qui appartiennent au paysage de la ville. Le parcours en six sections vise à illustrer comment, au fil des siècles, les villas et jardins ont été l’expression du pouvoir, de la culture et du raffinement. Les multiples salles du Palazzo Braschi accueillent également une large sélection de peintures de Carlo Montani.
Jusqu’au 12 avril 2026 – Piazza di San Pantaleo 10

 

diadème
Diadème Cartier Paris, commande de 1907. Photo de Nils Herrmann, Collection Cartier © Cartier

Cartier et le Mythe | Musées du Capitole, Palazzo Nuovo

Pour la première fois, le Palazzo Nuovo – plus ancien musée public du monde – accueille une exposition temporaire : Cartier et le Mythe. Pour l’occasion, la maison française présente une sélection de 3.500 pièces majeures issues de la Collection Cartier Heritage, mises en dialogue avec les chefs-d’œuvre antiques de la collection du cardinal Albani et avec des prêts d’institutions italiennes et internationales. Il s’agit de la deuxième grande exposition consacrée au joaillier depuis 2002 en Italie.
Le projet artistique explore la manière dont, depuis le XIXe siècle, Cartier s’inspire des formes, symboles et mythes de la Grèce et de Rome pour créer un langage joaillier moderne. Le parcours montre comment ces références classiques — de la Belle Époque aux années 1970, jusqu’aux créations contemporaines — ont façonné l’identité esthétique de la Maison. Une section dévoile les techniques de fabrication, en écho au savoir-faire de l’orfèvrerie antique, tandis qu’une autre met en lumière la présence des divinités mythologiques dans les créations Cartier, confrontées aux sculptures d’Apollon, Aphrodite, Dionysos ou Héraclès du musée. 
Jusqu’au 15 mars 2026 – Piazza del Campidoglio 1

 

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