Jusqu’au 26 septembre 2017, le Complesso del Vittoriano présente au public le travail de l’artiste chinois Chao Ge. Au total, une centaine de portraits et paysages de l’Asie centrale et de la Mongolie sont exposés, retraçant le parcours du peintre de 1980 à aujourd’hui. Lepetitjournal.com vous dresse le portrait de cet homme engagé en quête de l’universalité la plus pure…
La vie d’un Chinois né en Mongolie
C’est au cœur de la Mongolie que Chao Ge voit le jour en 1957. Très vite, il est marqué par les vastes étendues herbeuses des steppes d’Asie centrale et par une simplicité du quotidien qui, plus tard, feront partie intégrante de son œuvre. A son retour en Chine, il est témoin du développement soudain du pays suite à la politique économique du Grand Bond en avant, initiée par Mao Zedong, et assiste à ce qu’il considère être le déclin de l’esprit humain : « L’Etat s’est mis à prôner les vices et les travers des hommes qui jusqu’alors étaient méprisés, pourvu que cela soit économiquement viable ».
La quête d’une universalité
« A une époque où tout change si vite, je rêve de redécouvrir des choses immuables et perpétuelles pour les opposer à l’instabilité excessive du monde »
Afin de dénoncer ce glissement des mentalités vers le consumérisme et le matérialisme, l’artiste se met en quête d’une universalité dépassant la simple notion de plaisir immédiat. Il s’efforce de retranscrire en peinture les émotions humaines qui, selon lui, sont communes aux hommes du monde entier, quelle que soit leur culture : « J’ai toujours prêté attention à l’humanité, aux drames qu’elle a connus, et à l’éternité qu’ils contiennent ». Ses oeuvres traduisent la grande influence exercée par les peintres de la renaissance italienne, période qui constitue pour lui un retour aux sources, avec ses personnages aux regards pénétrants et ses paysages semblables aux steppes mongoles derrière lesquelles se déploient de vastes ciels lumineux.
Tout au long de l’exposition, Chao Ge nous emmène le long d’un parcours initiatique à la redécouverte de notre humanité la plus fondamentale. Par la simplicité et la sincérité de ses œuvres, l’artiste parvient à nous toucher au plus profond de nous-mêmes et à susciter des émotions dépassant les limites du langage et des mots, des émotions teintées d’universalité.
Complesso del Vittoriano
Via di San Pietro in Carcere
De 9h30 à 19h30, 22h30 les vendredis et samedis, 20h30 le dimanche