Lors du pont du 1er mai, la mairie de Venise a expérimenté une nouvelle mesure faisant d’ores et déjà débat : l’installation de portiques pour réguler les flux de population dans certaines zones.
Les Vénitiens et les touristes se sont réveillés vendredi 29 mars avec de toutes nouvelles installations : des portiques. Disposés à des points stratégiques de la ville, à l'ouest et au nord de la place Saint-Marc, ils visent à gérer le flux de touristes venus profiter du pont du 1er mai. Si les autorités notaient une affluence trop forte, elles pouvaient fermer les portiques et obliger les visiteurs à prendre un autre chemin. Pour justifier son choix, le maire de la ville Luigi Brugnaro explique : "C'est une façon de dissuader de venir à Venise à certaines périodes, lorsque ce sont des journées noires".
Chaque année, Venise croule sous le flot touristique de plus en plus important. Avec environ 30 millions de visiteurs chaque année, la Sérénissime accueille 600 fois plus de touristes qu'elle n'a d'habitants.
Les Vénitiens en colère
Au cours du week-end, des habitants mécontents ont arraché un portique pour protester contre la transformation de Venise en un "parc d'attractions". Les mêmes brandissaient une banderole lors d’une manifestation : "Venise n'est pas Luna Park, ça n'est pas une réserve, nous ne sommes pas en voie d'extinction".
Vers un tourisme contrôlé
Même si ces portiques n’étaient que temporaires, ils pourraient être réutilisés s'ils sont jugés efficaces. A noter, dans les Cinque Terre, certains sentiers de randonné sont désormais fermés au public lorsque l'affluence est trop grande. Et les villes italiennes comme Capri et Florence pensent de plus en plus à la régulation de nombre de touristes par l’intermédiaire de portiques pour protéger leur patrimoine.
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