Le ministre français de l’Economie était à Rome les 18 et 19 mars pour rencontrer son homologue italien. L’occasion de créer un groupe de travail renforçant la coopération industrielle entre la France et l’Italie.
Rome et Paris resserrent davantage leur alliance en Europe. Lors de son déplacement à Rome les 18 et 19 mars, le ministre de l’Economie Bruno Le Maire a rencontré son homologue italien Daniele Franco, ainsi que les ministres du Développement économique Giancarlo Giorgetti et de l’Innovation technologique, Vittorio Colao.
L’objectif des rencontres a visé à renforcer davantage l’axe franco-italien, afin de booster un retour à la croissance de l’Europe, « priorité absolue de l’UE en 2021 », a insisté Bruno Le maire lors de la conférence de presse commune vendredi. Les deux pays ambitionnent de travailler conjointement pour transformer la crise en opportunité dans certains secteurs clés.
Une coopération franco-italienne accentuée en quatre volets
Quatre domaines clés viendront accentuer la coopération industrielle entre Rome et Paris. A commencer par l’Espace, et plus précisément les lanceurs de nouvelle génération. Les ministres Giancarlo Giorgetti et Bruno Le Maire ont annoncé la création d’un groupe de travail franco-italien dont l’enjeu est l’indépendance stratégique de l’UE dans le secteur. La France et l’Italie entendent construire une stratégie commune sur Arianne 6, et l’Allemagne devrait également prendre part prochainement aux programmes.
Le deuxième volet phare de la coopération concernera l’hydrogène dans l’objectif d’obtenir un projet commun européen avant la fin 2021. Il s’agira d’identifier toutes les PME et entreprises de taille intermédiaire, en France et en Italie, qui pourraient travailler ensemble sur la réalisation de projets liés à cette technologie. Et cela, « pour toute la chaîne de production de l’hydrogène », souligne le ministre Bruno Le Maire.
Les composants micro-électroniques figurent également au programme de la coopération entre les deux pays, afin de réduire la dépendance de l’Europe vis-à-vis de l’Asie, largement soulignée lors de la crise sanitaire.
Le quatrième volet concerne enfin la Santé pour développer des projets de biotechnologies et de biothérapies. Là encore, l’objectif est d’assurer plus d’indépendance stratégique à l’Europe.
Accélérer la relance
La reprise de la croissance de l’Union européenne en 2021, passe avant tout par le plan de relance européen, pour lequel le ministre français de l’Economie a souligné l’importance d’ « une mise en œuvre dans les meilleurs délais ». Dans le cadre de ce plan de 750 milliards d’euros, baptisé « Next Generation UE », les 27 pays de l’Union européenne doivent soumettre leur plan de relance national à la Commission européenne d’ici la fin avril. L’Italie, qui doit encore en grande partie réécrire le sien suite à la mise en place du nouveau gouvernement, sera le principal pays bénéficiaire.