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L’Italie perd chaque jour près de 50% de l’eau transportée

eau potable sortant d'un robineteau potable sortant d'un robinet
@ taichi nakamura sur Unsplash
Écrit par Lepetitjournal Milan
Publié le 21 mars 2023, mis à jour le 22 mars 2023

L’Italie est le premier pays européen consommateur d’eau potable, mais 42,2% de l’eau prélevée est perdue lors de la distribution à cause de la vétusté des infrastructures, d’après le rapport dressé par l’Istat à l’occasion de la Journée mondiale de l’eau le 22 mars.

L'Italie est le premier pays de l'Union européenne pour l'eau puisée à des fins de consommation. Mais avec une dispersion encore trop élevée. C’est ce qui émerge, encore une fois, du rapport dressé par l'Institut national de la statistique (Istat), présenté à l'occasion de la Journée mondiale de l'eau, instituée par les Nations Unies en 1992 et célébrée chaque année le 22 mars.

157 litres par habitant dispersés chaque jour

« La quantité d'eau dispersée dans le réseau continue de représenter un volume important, quantifiable à 157 litres par jour et par habitant », explique l’Istat. Une perte importante, qui permettrait de satisfaire les besoins de plus de 43 millions de personnes pendant une année entière, d'après les calculs de l'Institut.

Toutes les régions de la Péninsule sont concernées. Plus de la moitié des communes italiennes (57,3%) a des pertes d’eau égales ou supérieures à 35% des volumes émis dans le réseau hydrique. Et dans seulement moins d’une commune sur quatre (23,8%), les pertes d’eau sont inférieures à 25%.

Mais les différences territoriales et infrastructurelles reproduisent la division géographique nord-sud, avec les situations les plus critiques concentrées dans les régions du centre et du sud.
Dans le détail, selon les données divulguées par Istat, neuf régions enregistrent des pertes totales d'eau supérieures à 45%, avec les valeurs les plus élevées dans le sud, en Basilicate (62,1%), dans les Abruzzes (59,8%), Sicile (52,5 %) et la Sardaigne (51,3 %).

Quelque 60% du réseau hydrique italien a plus de 30 ans et 25% a plus de 50 ans, selon le rapport.

Or, avec le lancement du règlement ARERA en 2012, après des années d'instabilité, les investissements réalisés dans les infrastructures hydriques ont enregistré une augmentation constante : 56 euros par habitant et an en 2021, un chiffre en hausse de 17 % par rapport à 2019 (49 euros par habitant) et d'environ 70% par rapport à 2012 (33 euros par habitant). Des chiffres en croissance mais encore loin de la moyenne européenne relative de ces cinq dernières années disponibles, égale à 82 euros par habitant.

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