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Virginia Raggi définitivement acquittée par la Cour d’appel

Virginia Raggi, la maire de RomeVirginia Raggi, la maire de Rome
Écrit par Baptiste Coupelon
Publié le 11 juin 2021, mis à jour le 11 juin 2021

Déjà relaxée en première instance, la maire de Rome a été définitivement blanchie des accusations de faux et abus de pouvoir dont elle faisait l’objet. Rare bonne nouvelle pour la première femme à la tête de Rome, qui vit un mandat tourmenté.

 

« C’est la victoire de tous ceux qui m’ont soutenue et ont continué à m’accorder leur confiance », s’est réjouie la membre du M5S (Mouvement 5 Étoiles, parti populiste anti-système italien) dans un communiqué. Avant de souligner « une bonne nouvelle pour Rome, qui relève enfin la tête après tant d’années de scandales. » Pourtant, cette avocate de métier a bien failli voir son mandat lui échapper. C’est la nomination, à première vue anodine, de Renato Marra au poste de directeur du tourisme de la ville qui met alors la puce à l’oreille des enquêteurs. Pour cause, ce dernier n’est autre que le frère de Raffaele Marra, ancien compagnon de route de la maire de Rome et récemment condamné pour corruption. D’autant plus qu’il était, au moment des faits, à la direction des ressources humaines de la mairie, et que son frère avait vu son salaire augmenter de manière significative. Mais Virginia Raggi l’assure, cette nomination a été faite de son propre chef et sans l’ombre d’une pression. Et la Justice italienne vient de lui donner raison.

 

Un mandant en demi teinte

Cette décision de la Cour d’appel marque donc la fin d’un feuilleton long de plus de quatre ans, qui aura marqué le mandat de l’hôte du Palazzo Senatorio. Un poids de plus accroché aux chevilles de cette populiste, qui est venu s’ajouter aux nombreuses dettes de la ville et à la corruption systémique. Des difficultés certes, qui ne sont pas des excuses pour autant. À l’heure du bilan, les romains sont plutôt partagés, voir déçus de l’action de la plus jeune maire de la capitale italienne. Aucune mesure marquante, pas de réelle amélioration de la situation économique et surtout une ville en manque cruel d'entretien. La principale intéressée dispose de bien peu d’arguments pour défendre son mandat dans les urnes, elle qui avait été élue à 70% des voix il y a cinq ans.

 

Une décision bienvenue à quelques mois des élections

Si l’on ne connait pas la date exacte du scrutin des élections municipales (elles auront lieu au plus tard en septembre), la campagne fait rage. Et nul doute que la maire sortante voit cet acquittement comme une aubaine à l’aube de briguer, possiblement, un second mandat. Elle, qui veut « finir le travail entamé il y a cinq ans », devra pourtant faire face à la candidature de Carlo Calenda, ancien ministre et fondateur du parti Azione, progressiste et réformiste. Mais aussi et surtout à celle du candidat du Parti Démocrate (gauche) Roberto Gualtieri, donné vainqueur au deuxième tour par les derniers sondages (Izi, pour La Repubblica).

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