Notre Été (Sulla Stessa Onda) est l’une des toutes dernières productions Netflix Italia. Se trouvant dans la même veine que les romances adolescentes dramatiques Nos Etoiles Contraires et À deux mètres de toi, Notre Été suit l’histoire d’amour naissante mais sans issue de deux jeunes siciliens passionnés de voile.
Dans ce premier long-métrage de Massimiliano Camaiti, l’amour à ses raisons que la raison ignore. On est en Sicile, c’est l’été, il fait chaud et pour passer le temps et vivre leur passion, deux jeunes ados, Sara (Elvira Camarrone) et Lorenzo (Roberto Christian) rejoignent un stage de voile estival. Il ne leur aura suffi que de quelques regards et d’une balade nocturne pour qu’ils tombent sous le charme l’un de l’autre et que l’amour gagne leurs cœurs.
Mais voilà, les choses ne sont pas toujours aussi simples, et lorsque l’amour croise le chemin de l’imprévisible, les conséquences peuvent être dramatiques. Souffrant d’une dystrophie musculaire avancée, Sara sait que ses jours sont comptés. Pourtant, elle veut vivre, vivre intensément, sans limites ni obstacles. Alors qu’elle espère garder le secret de sa maladie, ses parents, désireux de la protéger, dévoilent sa maladie à Lorenzo qui doit choisir entre rester attacher à une passion dont l’issue fatale est certaine, et s’enfuir loin de ce qui pourrait bien se révéler sa plus belle histoire d’amour.
Bien mené et sans trop de fioritures, Notre Été est un film touchant et sincère. Son esthétique carte postale a de quoi charmer le spectateur qui se sentira rapidement en vacances – l’histoire mise à part bien sûr. Les personnages, simples mais bien construits sont attachants, et la tragédie en forme d’épée de Damoclès nous les rend presque cher à nos cœurs.
Cependant, si les performances des acteurs principaux méritent d’être applaudis, on peut tout de même regretter le poids écrasant de la culture états-unienne sur une histoire se déroulant en Sicile. L’universalisme culturel uniformisant de Netflix est tellement présent dans Notre Été, que l’on en vient à oublier que l’on est en Italie, et non pas dans quelques coins ensoleillés de la côte ouest américaine. Par ailleurs, même s’il est vrai que la musique populaire américaine est très appréciée des jeunes Européens, sa surabondance tout au long de la narration tend à briser le charme d’un film qui aurait pu faire un meilleur usage du silence.