Des vers élégants et intemporels, des vers qui font du bien à l'âme. Davide Colacrai est né et a grandi à Zurich. Après avoir obtenu son diplôme de droit à l’Université de Florence, il se spécialisé dans les études juridiques et obtient un Mater de niveau II en psychiatrie médico-légale et en criminologie. Près de 600 récompenses ont été attribués à ses œuvres, dont les prix Luigi Grillo et Luigi Einaudi. Les poèmes de Davide Colacrai renferment toute sorte de sensations, il cache des visages et des évènements. Publié aux éditions Mezzelane, son dernier ouvrage, De la même substance quel les pères, est un magnifique syllogisme poétique composé de vingt-sept poèmes narrant les passions, l’essence et la douleur de l’Homme.
LPJRome : Quand et comment êtes-vous tombé amoureux de la poésie ?
DC : J’aime à penser – et j’ai l’habitude de le raconter lors de mes interviews – que c’est la poésie m’a choisi, qu’elle a trouvé en moi l’instrument parfait pour permettre à ses filles – mes poèmes – de sa matérialiser dans cette dimension du monde. Je me souviens avoir commencer l’écriture depuis mon plus jeune âge, cependant ma relation à la Poésie a été assez troubles par la suite. Nous nous sommes éloignés l’un de l’autre, mais pour mieux nous retrouver par la suite. Nous nous sommes perdus vue et ignoré, avant de finalement retomber dans les bras l’un de l’autre et nous unir avec plus de force. Aujourd’hui encore, il y a entre nous des hauts et des bas.
LPJRome : De la même substance quel les pères. Poèmes au masculin. D’où vous est venue l’inspiration pour cette œuvre ?
DC : Je me suis rendu compte que j’avais un nombre important de poèmes masculins que je souhaitais assembler sous forme de recueil. Quand je me suis senti prêt, j’ai dû faire un choix et trier pour créer le message de mon livre. En effet chaque poème pris individuellement raconte un personnage et/ou un fait historique ; ensemble ils nous rappellent que nous avons tous la même origine. Il y a une diversité apparente, mais aussi de caractère, toutefois nous partageons tous la même essence.
LPJRome : Quel sentiments prévalent dans votre œuvre ?
DC : Je pense que mon recueil se caractérise par un sentiment spirituel très fort et en même temps, par un besoin de pardon. C’est comme si mes vers étaient imprégnés d’un dualisme. La tension vers l’infini – et je parle d’un infini qui, de tout façon, présente une dimension qui n’est ni abstraite ni métaphysique – et la nécessité pour l’homme de se rencontrer lui-même pour être enfin capable de rompre avec les traditions qui découlent d’une société malsaine. L’homme a plus que jamais besoin d’une révolution des valeurs qui le caractérisent.
LPJRome : Comment définiriez-vous ce livre ?
DC : Della stessa sostanza dei padri est un livre très personnel à bien des égards. D’un vers à l’autre apparait l’homme, Davide, avec ses doutes, ses fragilités, le désir d’être écouté et d’amour. Mais c’est aussi un livre « de sang » dans le sens où chaque vers pénètre directement dans le cœur du lecteur et provoque en lui une réaction de croissance, du moins je l’espère.