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10 ans après : retour sur le naufrage du Costa Concordia

Photo du naufrage du Costa ConcordiaPhoto du naufrage du Costa Concordia
Écrit par Le Petit Journal de Rome
Publié le 17 janvier 2022, mis à jour le 17 janvier 2022

13 janvier 2012 : le paquebot de croisière, le Costa Concordia, fait naufrage, causant la mort de 32 personnes. Le commandant du navire Francesco Schettino, qui s’était rapproché de l'île pour effectuer un “salut”, est condamné à 16 années de prison pour avoir abandonné le navire. 

 

Une évacuation trop longue

L’Italie a fêté un triste anniversaire jeudi dernier. En effet, il est un peu plus de 21 heures, le 13 janvier 2012, quand le bateau de croisière Costa Concordia heurte des rochers au large de l'île italienne du Giglio, tandis que les 3 216 passagers à bord étaient en train de dîner. Rapidement, l’eau infiltre le paquebot. Il faudra attendre plus de 40 minutes pour que l’évacuation soit ordonnée, dans une pagaille innommable ; puisque le capitaine a quitté le navire. Pourtant, les autorités du port voisin le somment de retourner à bord, il n’en fera rien. 

Cet abandon sema une grande panique parmi le personnel d’équipage, qui ne savait pas comment réagir, la barrière de la langue engageant un problème supplémentaire. 

Une vaste opération de 19 heures pour redresser le navire eut lieu en septembre 2013 pour un coût global de 1,1 milliard d’euros, soit plus du double du prix de fabrication de bateau. Quelques mois plus tard, elle fut rapatriée à Gênes pour y être démantelée, on retrouva à son bord les corps des deux derniers disparus.

Le commandant est rapidement condamné à une peine de 16 ans de prison, peine confirmée en appel en 2017. On lui reproche notamment d’avoir menti aux Garde-côtes, leur indiquant qu’il y avait seulement une panne de courant à bord, tandis qu’un proche d’un membre d’équipage avait contacté la police pour signaler que de nombreux objets étaient tombées lors du dîner. Niant les faits, il attendit plus de 40 minutes pour ordonner l’évacuation du navire, avant de le quitter lui-même. 

 

Des traumatismes encore visibles 10 ans plus tard

Dix ans plus tard, de nombreux passagers continuent à clamer la culpabilité du capitaine, en indiquant qu’il n’est pas le seul responsable de cette catastrophe : “Il est responsable de ce qui nous est arrivé pleinement, de la mort des 32 victimes, pleinement, de tous les traumatismes (...), mais la gestion de crise, encore, encore et encore a été très, très mal gérée”, raconte Anne Decre, passagère du Costa Concordia.

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