C’est une annonce officielle : les discothèques de la ville de Rome, et des régions recensées comme étant des zones blanches en Italie, pourront rouvrir leurs portes après plus d’un an de fermeture prolongée, dès demain. Mais si les plus fêtards se réjouissent à l’idée de taper du pied jusqu’à l’aube, quelques règles sont en vigueur et des enjeux accompagnent cette réouverture tant attendue du monde de la nuit.
C’est le CTS, le Comitato Tecnico Scientifico, qui a indiqué son feu-vert quant à la réouverture prochaine des clubs de nuit de la ville de Rome. Et alors que ces dernières avaient demeuré portes fermées depuis le mois de mars 2020, soit depuis déjà plus d’une année entière, c’est en ce mois de juillet qu’elles peuvent d’ores et déjà prévoir de nouveau l’accueil de leur public, qui se réjouit d’enfin pouvoir côtoyer de nouveau les lieux culte de la vie nocturne italienne. C’est mardi dernier qu’Andrea Costa, sous-secrétaire au ministère de la santé, a officialisé et annoncé publiquement la date tant attendue de réouverture, qu’est celle du 10 juillet prochain. En attendant les nuits blanches au rythme de la musique, retour sur les quelques règles et restrictions établies en vigueur afin de limiter la propagation du Covid-19.
Un secteur durement touché par la crise
Cette réouverture imminente d’un secteur durement touché par la crise, intervient à la suite de la suppression du couvre-feu ainsi que du masque à l’extérieur, amenant ainsi peu à peu un air de vie « normale » au Bel Paese. Malgré cela et pour limiter les risques, des règles strictes seront mises en place, puisque Costa lui-même a annoncé que la réouverture des discothèques serait accompagnée de la mise en place du Green Pass aux portes d’entrée, où il sera très probablement systématiquement demandé de la part des clients. Ce Green Pass agit sous la forme d’une attestation, délivrée par l’ASL (Azienda Sanitaria Locale) et témoignant d’une vaccination, d’un test négatif de moins de 48 heures, ou d’un certificat de rétablissement à la suite d’une contamination du virus (grâce à un test positif de moins de 6 mois qui atteste de la présence d’anticorps). En résumé, les conditions d’entrées seront strictes et encadrées ; s’ajoutent à cela le maintien des informations de contacts des clients, qui seront gardées sur une durée de 14 jours après la venue afin de pouvoir informer rapidement d’un cas positif en cas de besoin, et la capacité totale d’accueil des discothèques qui ne s’élève pour le moment qu’au niveau de 50%.
Malgré les protestations des responsables de clubs de nuit, qui jugent la situation économiquement insoutenable du fait du seuil d’accueil trop peu élevé par rapport à l’exigence de démonstration du Green Pass, les règles sont pour l’instant fixées ainsi puisque « les activités de ce secteur sont connues comme celles présentant le plus grand risque de transmission et ce type de risque a également été confirmé dans un passé récent » (d’après le CTS). Et si la date de réouverture fait également débat et crée la division au cœur du gouvernement italien car jugée trop tôt aux yeux de certains, elle est néanmoins fixée au 10 juillet prochain pour le moment, selon le laissez-passer du CTS.