La remise des prix de la cinquième édition du Festival de Film de la Villa Médicis a eu lieu ce samedi 13 septembre. Sur scène, le jury composé du réalisateur, photographe et auteur Alain Guiraudie, de l’actrice et curatrice indépendante d’art contemporain Guslagie Malanda, et de Anri Sala, plasticien, a annoncé les films primés.


La cinquième édition du Festival de Film de Villa Médicis s'est achevée avec une grande participation. Cette année encore, elle a mis en lumière les liens entre le cinéma et l'art contemporain, récompensant des œuvres qui redéfinissent le langage cinématographique et interrogent notre rapport à l'image.
Le jury 2025, composé du réalisateur, auteur et photographe Alain Guiraudie, de l'actrice et conservatrice Guslagie Malanda et de l'artiste visuel Anri Sala, a sélectionné les deux films lauréats parmi les douze titres en compétition internationale.

Caroline Poggi et Jonathan Vinel, prix du jury © Margherita Nuti & Claudia Gori
Deux films lauréats
Le prix Villa Médicis pour le Meilleur Film a été attribué à Lloyd Wong, Unfinished di Lesley Loksi Chan (Canada, 2025).
Au début des années 1990, l’artiste sino canadien Lloyd Wong commence à documenter sa vie alors qu’il est atteint du VIH. Resté inachevé, ce travail a été repris et monté trente ans après sa mort par la réalisatrice Lesley Loksi Chan. Brut et imparfait, ce film explore le concept d’inachèvement.
« Nous avons particulièrement apprécié le mélange des genres dans ce film, où l'irruption de la violence du monde s'inscrit dans une esthétique pastiche. Ce qui apparaît comme rafraîchissant et radical dans le film, c'est la manière dont les codes redeviennent des outils de signification, comme des coquilles dans lesquelles on insuffle une nouvelle vie », a motivé le jury.
Le Prix du Jury a été décerné à Comment ça va? de Caroline Poggi & Jonathan Vinel (France, 2025)
Dans un univers dépourvu d’humains, huit animaux vivent sur une côte sauvage et tentent de guérir les maux causés par le monde contemporain. Mêlant esthétiques cartoonesques et prises de vue réelles, le film explore les sentiments de désillusion et les troubles existentiels face au monde contemporain.
« Nous avons été touchés par la sincérité du message, mais aussi par l'esthétique du film, par la superposition et la juxtaposition des plans. Et nous souhaitons rendre hommage à cette collaboration artistique entre un homme et une femme, trente ans après », a déclaré le jury.
Les deux prix comprennent une contribution financière – 5 000 euros pour le meilleur film et 3 000 euros pour le prix du jury – et la possibilité pour les réalisateurs de participer à une résidence artistique à la Villa Médicis, siège de l'Académie de France à Rome.
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