Jusqu’au 17 novembre, le Romaeuropa Festival, qui met en avant la création contemporaine, de la danse à la musique en passant par le théâtre, s’établit dans une vingtaine de lieux de la capitale. Voici notre sélection.
Certes, le Romaeuropa a débuté depuis le 4 septembre, mais il est loin d’être fini. 126 spectacles mis en scène par 377 artistes sont au programme de la 39e édition de ce festival consacré à la crème de la création contemporaine - incluant la danse, la musique, le théâtre et les arts numériques. Prenant place, jusqu’au 17 novembre, dans vingt lieux de la capitale - parmi lesquels la Villa Médicis ou le Teatro Argentina -, c’est l’un des événements culturels les plus importants du pays. Pour vous aider à vous y retrouver, voici notre sélection.
Le retour aux origines d’Amos Gitaï
Si le réalisateur d’origine israélienne est réputé pour ses documentaires, parmi lesquels Le Dernier Jour d'Yitzhak Rabin ou encore Kippour portant sur la guerre éponyme de 1973, c’est ici sur la scène du Teatro Argentina que le septuagénaire s’illustre. Faisant partie de la première génération née après la fondation d’Israël, les œuvres d’Amos Gitaï portent majoritairement sur la mémoire, l’identité et l’exil. Dans cette mise en scène, l’artiste revient sur son premier documentaire du même nom. Sorti en 1980 et immédiatement interdit en Israël, House narre la reconstruction d’une maison ayant appartenu à des Palestiniens, située à Jérusalem-Ouest. Sur scène, des échafaudages servent de décors à des acteurs d’origine différentes interagissant dans des langues variées sur fond de musique iranienne.
Du 8 au 10 octobre au Teatro Argentina à 20h. Prix de 25 à 40€.
Noé Soulier : “Close up”, un spectacle protéiforme
Danseur, chorégraphe français réputé et directeur du Centre national de danse contemporaine d’Angers depuis 2020, Noé Soulier offre ici une performance protéiforme. Sur des notes de Jean-Sébastien Bach interprétées par cinq musiciennes de l’ensemble baroque il Convito dirigé par Maude Gratton, le spectacle Close Up associe une chorégraphie dansée par six artistes à une installation vidéo.
Le 16 octobre au Teatro Argentina à 20h. Prix de 20 à 30€.
La Grande Nymphe de Lara Barsacq
Dans La Grande Nymphe, Lara Barsacq revisite l’interprétation de Nijinski du Prélude à l’après-midi d’un faune de Claude Debussy. Aux côtés de Marta Capaccioli et Cate Hortl, artiste électro, Lara Barsacq transforme la nymphe en symbole de libération féministes, loin des stéréotypes sensuels. Le trio explore les liens entre le poème de Mallarmé, la musique de Debussy, et le ballet de Nijinski et réhabilite des danseuses oubliées par l’histoire telles qu’Ida Rubinstein. Avec une bande sonore innovante, mêlant électronique et classique, elles proposent une nouvelle vision de l’érotisme et de la danse.
Le 17 octobre au Mattatoio à 20h30. Prix de 12€.
Hommage à Ennio Morricone
Compositeur phare des westerns spaghettis de Sergio Leone, ayant notamment signé les bandes-originales du Bon, la Brute et le Truand et d’Il était une fois dans l’Ouest, Ennio Morricone est décédé il y a quatre ans, en juillet 2020. Ici, le chorégraphe espagnol Marcos Morau lui consacre un spectacle-hommage interprété par les danseurs du Centre Chorégraphique National / Aterballetto (Reggio Emilia). La mise en scène revient avec poésie sur des moments clefs de la vie du musicien romain.
Du 24 au 26 octobre au Teatro Argentina à 20h les 24 et 25 octobre et à 19h le 26 octobre Prix de 25 à 40€.
Danses populaires brésiliennes : Alice Ripoll, aCORdo et Zona Franca
Née à Rio de Janeiro, Alice Ripoll s’est premièrement tournée vers des études de psychanalyse avant de se consacrer à la danse. Interprété par quatre danseurs originaires des favelas, aCORdo a été créé en 2017 après les Jeux Olympiques et la Coupe du monde de football de Rio. Le spectacle interroge ces grands événements du point de vue de ceux qui les vivent en marge. Si vous êtes tombés sous le charme d’aCORdo, Alice Ripoll jouera également, les 9 et 10 novembre, sa pièce Zona Franca alliant danses populaires brésiliennes (passinho, brega funk…) à des éléments théâtraux.
ACORdo le 8 novembre au Grand Salon de la Villa Médicis à 18h et 21h. Prix de 15€. Zona Franca les 9 et 10 novembre dans la salle Petrassi de l’Auditorium Parco della Musica Ennio Morricone à 19h le 9 novembre et 17h le 10 novembre. Prix de 25 à 30€.
Un peu de cirque avec le Groupe Acrobatique de Tanger
Quinze artistes sélectionnés au Maroc à l’issue d’une grande audition sont réunis pour interpréter une chorégraphie “circographiée” par Maroussia Diaz Verbèke, figure phare du cirque contemporain. Nommé FIQ! (Wake Up!), ce spectacle multicolore saura vous tenir en haleine grâce à la vitalité et l’énergie des jeunes chorégraphe qui portent un regard singulier sur le Maroc d’aujourd’hui.
Du 12 au 14 novembre dans la salle Petrassi de l’Auditorium Parco della Musica Ennio Morricone à 21h. Prix de 25 à 30€.
Et pour les enfants ?
Les bambini ont droit à leurs divertissements. À commencer par celui qu’on ne présente plus : Leandre clown. Référence depuis une vingtaine d’années, ce clown catalan s’illustre ici dans le spectacle N’imPORTE quoi ! hilarant, muet et uniquement composé de cinq interprètes, d’une porte et de quelques cloches… Et pour les plus grands ? Le spectacle La Mecanica narre les métamorphoses de la croissance avec sincérité et quelques touches d’humour.
Leandre clown du 25 au 27 octobre, à 11h et 20h le 25 octobre et 15h et 19h les 26 et 27 octobre au Teatro Vittoria. Prix de 25€ pour les adultes et 16€ pour les enfants. La Mecanica du 11 au 15 novembre au Teatro Vittoria. Prix de 15€ pour les adultes et 10€ pour les enfants.