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Cinq expositions à voir absolument à Rome en avril

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Écrit par Lepetitjournal Rome
Publié le 31 mars 2022, mis à jour le 1 avril 2022

Sélection d’expositions à voir à Rome durant le mois d’avril, du baroque génois aux gribouillages, en passant par la sculpture antique et contemporaine.

 

affiche exposition superbarocco

Superbarocco aux Ecuries du Quirinal

Les écuries du Quirinal consacrent une exposition de large envergure (à la mesure du sujet) à l’art baroque à Gênes, au cours de son âge d’or qu’est le XVIIème siècle. Surnommée « la Superbe », la capitale de la Ligurie, dès cette époque centre financier européen, devient également un centre artistique, par la présence de familles patriciennes consacrant leur fortune à la construction de palais et à la commande d’œuvres d’art, notamment à des maîtres de la peinture flamande qui y séjournent, parmi lesquels Rubens et Van Dyck, influençant les artistes italiens.
Un parcours d’environ 120 œuvres témoigne de la richesse artistique dont la ville du nord de l’Italie a été le berceau. L’exposition s’ouvre avec le séjour de Rubens en ville, et se clôt avec les œuvres d’Alessandro Magnasco. Le baroque génois s’expose par ses peintures qui dialoguent avec d’autres œuvres, des sculptures, de l’argenterie, des meubles, permettant de dresser un riche panorama de l’effervescence créative de Gênes de 1600 à 1750.
L’exposition est le fruit d’une collaboration avec la National Gallery de Washington, ainsi qu’avec la ville et les musées de Gênes, ce qui a permis de réunir des œuvres de collections publiques et privées américaines et italiennes.
Jusqu’au 3 juillet - Via XXIV Maggio, 16

 

sculpteur jago

Jago au Palazzo Bonaparte

Le Palazzo Bonaparte accueille les œuvres du jeune sculpteur Jago, surnommé « le nouveau Michelange ». Il s’agit de la première exposition de cette envergure pour le prodige autodidacte de la sculpture, de son vrai nom Jacopo Cardillo.
L’artiste a acquis une grande popularité grâce à sa maîtrise de la communication et notamment des réseaux sociaux, ce pour quoi il a reçu le surnom de « The social artist ». Il est très apprécié d’un public jeune qui suit son parcours créatif par les vidéos et photographies qu’il partage, ce qui permet donc une certaine démocratisation de l’art.
Une main qui apparaît dans une large encoche creusée dans une roche, une Vénus moderne qui dépasse les normes traditionnelles de jeunesse et de beauté, des drapés et des rides de marbre d’une précision et d’une délicatesse comparables qu’aux grands maîtres de la Renaissance : une exposition fascinante pour admirer la noblesse de la sculpture, un art toujours actuel.
Le musée devient pour quelques mois l’atelier de l’artiste, puisqu’il travaille sur place à une sculpture monumentale. Il est également possible de visiter l’exposition avec comme guide l’artiste lui-même : ces visites privées sont organisées tous les vendredis à 19h, au prix de 60 euros par personne.
Jusqu’au 3 juillet - Piazza Venezia, 5

 

expo musées du capitole

Cursus Honorum aux Musées du Capitole

Le « parcours des honneurs » que tout latiniste se souvient d’avoir appris par cœur, est le sujet d’une exposition aux musées du Capitole. Le cursus honorum désigne un ordre précis des magistratures, des questeurs aux consuls, et constitue la base de l’organisation politique romaine.
L’exposition offre une approche originale permettant d’aller idéalement à la rencontre de l’histoire, guidés par cinq personnages anonymes, représentées par des statues, dont les voix racontent ce qu’était la vie politique romaine avant César. Les voix de quatre hommes et une femme permettent ainsi de mettre en contexte les pièces exposées, provenant des collections du Capitole, de comprendre l’organisation politique qu’elles évoquent, tout en retraçant l’histoire de l’expansion romaine à travers ses diverses guerres et conquêtes. L’art funéraire est également mis en lumière dans l’exposition, puisqu’il constitue l’ultime manière de faire montre du niveau de pouvoir atteint par le défunt.
Cette exposition est à mettre en lien avec l’installation vidéo « L’héritage de César et la conquête du temps », dans la salle de la Louve, ainsi qu’avec la future exposition des musées du Capitole qui sera consacrée à la République romaine racontée par l’archéologie.
Jusqu’au 2 octobre - Piazza del Campidoglio, 1 - Gratuit avec la carte MIC

 

expo galerie borghèse

Guido Reni à la Galerie Borghèse

Aux œuvres de la collection permanente de la Galerie Borghèse se mêlent celles de Guido Reni, peintre de l’école de Bologne, entre baroque et classicisme.
L’exposition sous-titrée « Il Sacro e la Natura », désignant les sujets de prédilection de Guido Reni, réunit plus de 30 œuvres de cet artiste, et se consacre particulièrement à ses liens avec Rome, où il découvre au début du XVIIème siècle notamment les œuvres de Raphaël.
Le tableau Danza campestre, réalisé vers 1605 et appartenant originellement à la collection du cardinal Scipione Borghese, mais perdu, constitue le clou de l’exposition, puisqu’il a été retrouvé en 2008 et acquis par la Galerie Borghèse en 2020.
Le rez-de-chaussée accueille des tableaux de sujets sacrés, avec en particulier quatre retables monumentaux de Guido Reni, tandis que le premier étage est consacré au sujet du paysage, en lien avec la mythologie, et permet de découvrir des œuvres d’autres artistes, par exemple d’Agostino Carracci ou du Dominiquin.

Jusqu’au 22 mai - Piazzale del Museo Borghese, 5

expo gribouillages


Gribouillages / Scarabocchio à la Villa Médici

« Gribouillage ». Ce mot qui évoque des esquisses enfantines et des divagations graphiques est le sujet de l’exposition à la Villa Médicis, qui réunira environ 150 œuvres, dont un certain nombre jamais exposées, allant des « gribouillages » de Michel-Ange à ceux de Jean-Michel Basquiat.
Organisé parallèlement avec les Beaux-Arts de Paris, qui accueillera en octobre 2022 en complément une deuxième exposition sur le même thème, le projet met en valeur ce qui est normalement réservé à la corbeille à papier, aux archives, mais rarement à l’exposition muséale.
L’exposition est divisée en six sections : « à l’ombre de l’atelier », s’intéressant à la face cachée des supports académiques, « le jeu du dessin » comme art récréatif, « compositions incultes » qui reprend une formule de Léonard de Vinci désignant des esquisses approximatives, « l’enfance de l’art », qui met en lumière la représentation des dessins enfantins, « enfantillages » qui retrace les tentatives de l’avant garde artistique européenne de reproduire les gestes créatifs puérils, et enfin, « l’appel du mur » se consacrant aux gribouillages muraux.
L’exposition reçoit le soutien du centre Pompidou, et le partenariat romain de l’Istituto Centrale per la Grafica.
Jusqu’au 22 mai - Viale della Trinità dei Monti, 1


Et comme chaque premier dimanche du mois, plusieurs musées de la ville sont ouverts gratuitement ce dimanche : les musées du Capitole, la Centrale Montemartini, le Museo di Roma in Trastevere, les musées de la Villa Torlonia, le musée de Rome, ainsi que certaines aires archéologiques comme les forums impériaux.

Eléné Pluvinage

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