Édition internationale

Le festival du Cannabis light de Milan agite les politiques

Cannabis light italie flickrCannabis light italie flickr
Le slogan du festival, "Je ne suis pas une drogue", fait polémique| Flickr @Neon Tommy
Écrit par Lepetitjournal Milan
Publié le 28 avril 2019

Du 3 au 5 mai, la 3ème édition du Hemp Fest, le salon international consacré au Cannabis light débarque à Milan sur fonds de polémique. En cause, un slogan provocateur, « Je ne suis pas une drogue », largement diffusé à travers la ville.

A quelques jours de son ouverture le 3 mai prochain à Milan, le « 4.20 Hemp Fest » est largement porté à la connaissance du public dans les rues milanaises. Quelque 7.000 plantes de cannabis ont été distribuées aux passants pour lancer le slogan de l’évènement : « Je ne suis pas une drogue ». A cela s’ajoutent les affiches et autres prospectus porteurs du message. Un message qui a soulevé de nombreuses polémiques chez les politiques, tant à droite qu’à gauche.

Giorgia Meloni, leader de Fratelli d’Italia (droite) et Maristella Gelmini, presidente di Forza Italia (droite), demandent au ministre de l’Intérieur Matteo Salvini et au maire de Milan Beppe Sala, d’interdire la manifestation qui sera accueillie via Mecenate dans les East End Studios.
Ce dernier souligne que le festival parle effectivement de marijuana industrielle mais que « le slogan est erroné et dangereux. Un jeune ne distingue pas, il voit une feuille de marijuana et peut penser que celle-ci est légale ». Le maire a saisi l’AGCOM (Autorité pour les Garanties dans les communications) afin de faire supprimer toutes les affiches.

Réplique des organisateurs

Les organisateurs du premier salon européen du secteur, avec plus de 150 exposants, soulignent que leur message se voit trahi sur la base de « préjudices qui empêchent le pays de développer la filière agro-industrielle, promue par la loi ». Rappelons qu’en Italie, produire et vendre de la marijuana (dépourvue de ses effets psychotropes) est légal depuis une loi de 2016, entrée en vigueur début 2017. Depuis, les points de vente se multiplient dans le pays.

 

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