Édition internationale
Radio les français dans le monde
--:--
--:--
  • 0
  • 0

Salaires : l’Italie, mauvais élève de l’Europe selon Eurostat

Des casques d'ouvriers en ItalieDes casques d'ouvriers en Italie
Écrit par Lepetitjournal Milan
Publié le 19 avril 2021, mis à jour le 20 avril 2021

Comme ailleurs, la pandémie a frappé le marché du travail en Italie. Mais la Péninsule est le pays qui a connu la plus importante baisse de salaire de l’UE, et bien supérieure à la moyenne européenne, selon Eurostat.

En 2020, entre confinements, fermetures et chômage partiel (cassa integrazione), l’Italie a perdu près de 40 milliards (39,2) de masse salariale, la plus importante perte de l’Union européenne. Ce triste record correspond à une chute de 7,47% par rapport à 2019, contre une moyenne européenne de 1,92%, selon la mise à jour de l’Institut européen des statistiques (Eurostat) sur le marché du travail et la composition du Produit intérieur brut. Si l’Espagne est proche de l’Italie avec une chute de 6,44%, la France a quant à elle accusé une perte de 3,4% en un an (soit 32 milliards, mais sur une masse salariale passant de 930 à 898 milliards), alors que l’Allemagne est parvenue à limiter la baisse à 1,3%.

Le taux d’emploi de la population active italienne est passé de 59% en 2019 à 58,1% en 2020. Là encore, l’un des pires résultats après la Grèce. Alors que l’interdiction de licenciement, activée dès le début de la pandémie, est encore en vigueur en Italie, la baisse des salaires résulte principalement de la chute spectaculaire des contrats à durée déterminée – principalement associées aux activités saisonnières et touristiques -, et au recours aux amortisseurs sociaux pour faire face aux fermetures destinées à contenir la propagation du virus.

Un impact accentué sur le travail des femmes

Au total, quelque 464.000 emplois stables ont disparu, sans compter les chômages partiels.
Et c’est le taux d’activité des femmes qui a été le plus affecté en Italie, affichant une baisse de 1,1 point contre 0,6 au niveau de l’UE. Dans la Péninsule, 49% ont un emploi, contre 67% des hommes. La pandémie a accentué le fossé, dès que ce sont les emplois traditionnellement occupés par les femmes qui ont été pénalisés (secteur des services et emploi à durée déterminée).

Par ailleurs, 25% des femmes de moins de 30 ans ne travaillent pas, n’étudient pas et ne cherchent pas non plus un emploi. Elles entrent dans la catégorie des jeunes Neet, qui en Italie ont augmenté en passant de 22,1% en 2019 à 23,3% en 2020. Là encore, le pire triste record de l’UE qui affiche une moyenne de 13,7% de Neet sur l’ensemble des 27 pays.

 

lepetitjournal.com Milan
Publié le 19 avril 2021, mis à jour le 20 avril 2021

Flash infos

    Pensez aussi à découvrir nos autres éditions

    © lepetitjournal.com 2024