Meilleure université d’Italie, le Politecnico de Milan devient aussi la première italienne à entrer dans le prestigieux classement Qs World University Rankings (édition 2026) des 100 meilleures au monde. Si d’autres universités italiennes se distinguent au niveau académique, le classement international pointe du doigt les défis à relever pour l’enseignement supérieur en Italie.


Le Politecnico di Milano est la grande surprise de cette année dans le Qs World University Rankings (édition 2026), l'un des indices les plus fiables au monde.
Première université italienne à intégrer le Top 100 mondial, l'université milanaise est passée de la 111e à la 98e place du classement mondial, soit un bond de 17 places, grâce à l'amélioration de plusieurs paramètres. L'université a notamment gagné dix places en réputation auprès des employeurs (désormais 72e au classement mondial) et six places en réputation académique (84e). La progression la plus significative concerne les résultats en matière d'emploi, où elle a progressé de 40 places, atteignant la 199e position. Cet indicateur mesure la capacité des universités à soutenir l'employabilité des diplômés et leur impact sur la société.
Les autres universités italiennes dans le classement des meilleures au monde
Au classement italien, le Politecnico est suivi par la Sapienza de Rome, première université généraliste d'Italie, qui grimpe de quatre places au classement mondial, où elle occupe la 128e place. L'Alma Mater de Bologne est troisième en Italie, suivie de Padoue et du Politecnico de Turin.
En tête du classement mondial, le MIT de Boston s'affirme comme la meilleure université du monde pour la quatorzième année consécutive, suivi de l'Imperial College de Londres et de Stanford (États-Unis), qui gagne trois places. Oxford, au Royaume-Uni, occupe la quatrième place, tandis que Harvard, aux États-Unis, occupe la cinquième place.
Les problèmes critiques des universités italiennes
Le rapport Qs met également en lumière les problèmes critiques de l'université italienne. Dans le domaine crucial de l’internationalisation, par exemple, seules quatre universités figurent parmi les 500 meilleures au monde en termes de pourcentage d'étudiants étrangers : les cours en anglais et les ressources sont rares, tandis que la bureaucratie est excessive. Un autre point sensible, défini comme le « talon d'Achille » de l'université italienne par Qs Ranking : des salles de classe surchargées et des facultés en sous-effectif. En cause, des financements insuffisants, un recrutement universitaire lent et des cadres d'embauche publics rigides.
« Pour être véritablement compétitives sur la scène mondiale, les universités italiennes doivent exploiter leurs atouts en matière de recherche, accroître leurs investissements dans l'internationalisation et s'attaquer de manière décisive aux problèmes critiques liés à l'employabilité des diplômés et aux ressources du corps professoral », a commenté Jessica Turner, PDG de QS.
Cela, d’autant plus que l’Italie est en proie à une double crise, comme l’avait rappelé Fabio Panetta, gouverneur de la Banque d’Italie, à savoir, « le vieillissement de la main-d’œuvre et la perte accélérée de ses jeunes les plus instruits ».
Selon l'Institut national de la statistique (Istat), l’Italie a subi une perte nette de près de 100 000 diplômés âgés de 25 à 35 ans au cours des 10 dernières années.
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