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L’Italie pourrait se réchauffer de cinq degrés d’ici la fin du siècle

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Écrit par Chloris Ploegaerts
Publié le 16 septembre 2020, mis à jour le 17 septembre 2020

Dans son dernier rapport publié aujourd’hui, le Centre euro-méditerranéen sur le changement climatique (Cmcc) dresse un scénario sombre pour l’environnement en Italie. Le pays pourrait se réchauffer de cinq degrés d’ici 2100, favorisant les risques de sécheresses et d’incendies.

Des pics durables atteignant les 40 degrés dans le Sud, des pluies rarissimes et des fleuves asséchés... C’est ce que prévoit, entre autres, le Centre euro-méditerranéen sur le changement climatique (Cmcc) pour l’environnement italien d’ici quatre-vingt ans.

Le rapport présenté par la fondation s’appuie sur deux simulations extrêmes. Une projection optimiste, si les émissions de gaz carbonique baissaient de manière significative, et une pessimiste, si celles-ci se maintenaient à leur niveau actuel. Dans ce dernier cas de figure, la température moyenne de l’Italie augmenterait de 5 degrés avec des conséquences sur la santé, l’agriculture et l’économie.

Les villes seraient plus exposées aux perturbations atmosphériques comme les inondations. Dans les campagnes, la saison des incendies pourrait durer jusqu’à 40 jours de plus et le risque de feux augmenterait de 20% par rapport à aujourd’hui. En raison de la sécheresse, les surfaces cultivables risqueraient de diminuer considérablement et le niveau des cours d’eau se réduirait de 40%.

L’organisme a également mesuré l’incidence économique de ces phénomènes, estimant qu’ils coûteraient 8 points de PIB par habitant d’ici 2100. L’étude pointe par ailleurs un risque de creusement des inégalités socio-économiques entre le Nord et le Sud de la Péninsule, les régions méridionales étant d’autant plus impactées par le réchauffement climatique. La dévalorisation des terres agricoles engendrerait quant à elle entre 87 et 162 milliards d’euros de pertes, et la baisse de la fréquentation touristique jusqu’à 52 milliards d’euros.

 

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