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Climat : En Italie les températures augmentent plus qu’ailleurs

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Écrit par Lepetitjournal Milan
Publié le 7 juin 2020, mis à jour le 7 juin 2020

Dans son rapport annuel publié début juin, l’Ispra a dressé une mise à jour de l’état de santé environnemental de la Péninsule, pointant notamment du doigt le réchauffement climatique.

L’Italie se réchauffe plus que d’autres pays du monde. C’est ce que pointe du doigt l’Institut supérieur pour la protection et la rechercher environnemental dans son « Annuaire 2019 », un rapport qui établit les données environnementales de la Péninsule, du climat à la pollution de l’air. Premier constat : en 2018, les températures ont augmenté de 1,71 degrés par rapport à la moyenne climatologique relative à la période 1961-1990, soit une augmentation supérieure à la moyenne mondiale enregistrée sur la terre ferme, équivalente à +0,98 degrés. Cela revient à une augmentation de 0,38 degrés tous les 10 ans entre 1981 et 2018. Le pic le plus important a été décelé dans les mers italiennes en 2018 (+1,08 degrés). Il s’agit du second pic par rapport à la période 1961-1990.

Plaine du Pô, l’une des régions les plus malades d’Europe

La situation demeure par ailleurs préoccupante concernant la pollution atmosphérique, même si une nette amélioration est notée sur le moyen-long terme. Le bassin de la plaine du Pô reste l’une des régions les plus malades d’Europe. Mais l’Italie progresse : avec 18,3% d’énergies renouvelables, le pays a dépassé les objectifs 2020 fixés par l’UE, fixés à 17%. Par ailleurs, les gaz à effet de serre ont diminué de 17,2% sur la période 1990-2018. En un an seulement, - en 2019, comparée à l’année précédente -, la diminution a été de 2%
Et durant le premier trimestre 2020, comme effet logique du confinement, la réduction du bioxyde d’azote a été de 40 à 50% dans les régions du nord et de la plaine du Pô.
Par contre, l’Italie est encore loin des objectifs européens sur la santé des fleuves et des lacs d’Italie. Pas même la moitié des 7.493 cours d’eau atteint un « état écologique bon ou élevé » (43%). Une situation encore plus négative pour les lacs, dont seuls 20% ont des eaux de bonne qualité. En cause selon l’Institut, les substances chimiques qui sont très présentes en Italie, troisième pays producteur européen, avec 2.800 entreprises.
Ces statistiques voient le jour dans un contexte particulier, où le coronavirus représente un défi majeur. Il faudra trouver un équilibre pour faire repartir l’économie tout en prenant en compte les enjeux environnementaux. Selon Stefano Laporta, président de l’Ispra, l’Italie a besoin d’une « profonde transformation industrielle, environnementale, économique et culturelle en Europe », un objectif impératif pour les années à venir.

 

lepetitjournal.com Milan
Publié le 7 juin 2020, mis à jour le 7 juin 2020

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