Après huit mois de turbulences et quatre invitations officielles, Giorgia Meloni a accepté de rencontrer Emmanuel Macron à Paris ce mardi. A l’Elysée, cette première rencontre bilatérale entre la présidente du Conseil italien et le président de la République, signe un nouveau départ.
Mardi 20 juin, Giorgia Meloni s’est rendue pour la première fois en France depuis son élection à la tête du gouvernement à l’automne 2022. La présidente du Conseil italien était dans la capitale présenter le dossier de candidature de Rome à l'organisation de l'Exposition universelle de 2030. La capitale italienne est en compétition avec Busan (Corée du Sud), Ryad (Arabie saoudite) et Odessa (Ukraine).
Le prince héritier d’Arabie saoudite Mohammed ben Salmane et le président de Corée du Sud Yoon Suk Yeol, présents en France pour le même motif que Giorgia Meloni , ont chacun rencontré Emmanuel Macron.
Le président de la République a donc également invité la numéro 1 du gouvernement italien pour une première rencontre bilatérale officielle. Et se réconcilier.
"L'Italie et la France sont deux nations liées, centrales et protagonistes dans l'UE, qui ont particulièrement besoin de dialoguer à un moment comme celui-ci car nos intérêts communs sont nombreux et convergents", a déclaré Giorgia Meloni lors d’une déclaration commune à la presse à l’Elysée, signant un nouveau départ dans la relation entre les deux dirigeants.
« Amitié France-Italie, plus grande des désaccords »
De son côté, Emmanuel Macron a rendu hommage "aux liens entre nos sociétés, nos économies, nos universités, nos artistes, qui font vivre cette relation unique qui existe chaque jour entre l'Italie et la France". Une amitié "qui permet parfois de faire vivre des disputes et des mésententes, mais toujours dans un cadre respectueux car elle s'inscrit dans une histoire plus grande et plus profonde que nous", a-t-il ajouté, en insistant sur le nécessaire "dialogue franc, ambitieux, exigeant" entre les deux pays, au-delà des "controverses, des désaccords".
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Durant la rencontre, Emmanuel Macron et Giorgia Meloni ont ainsi abordé bon nombre de dossiers, à commencer par la mise en œuvre du Traité du Quirinal, signé en 2021 pour structurer la relation franco-italienne. Le document prévoit, entre autres, qu'un membre des deux gouvernements participe périodiquement à un Conseil des ministres de l'autre afin de consolider une alliance historique.
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Sur la table des discussions également, le soutien incontesté des deux pays à Kiev, sur les plans militaire, humanitaire et économique, mais aussi les dossiers au centre du Conseil européen prévu la semaine prochaine et les dossiers qui seront traités à la Sommet de l'OTAN à Vilnius les 11 et 12 juillet.
Sur la brûlante question migratoire et notamment sur les aides à apporter à la Tunisie pour contrôler les flux, Emmanuel Macron a déclaré avoir avec l’Italie « une vision commune ». « Nous devons mieux nous organiser en matière d'asile et d'immigration pour éviter de nouveaux drames » en Méditerranée, promet le locataire de l'Élysée.
Un motif de division subsiste néanmoins. Si la candidature de Rome pour l'exposition universelle de 2030 est soutenue par l'Union européenne, elle ne l’est pas par Paris qui soutient officiellement Ryad.
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