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En Italie, le risque de pauvreté augmente chez les travailleurs

En 2024, les travailleurs à temps plein considérés comme « pauvres » représentent 9% de actifs, soit le double qu’en Allemagne d’après les chiffres publiés cette semaine par l’Eurostat pour les pays de la zone euro.

Un homme marche dans la rueUn homme marche dans la rue
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Écrit par Lepetitjournal Milan
Publié le 30 avril 2025, mis à jour le 1 mai 2025

Le risque de pauvreté augmente en Italie, même chez les personnes qui travaillent à temps plein.  C’est ce que pointe du doigt l’Eurostat, le bureau des statistiques de la Commission européenne, dans ses chiffres publiés cette semaine sur la pauvreté au travail dans la zone euro.

En 2024, les actifs ayant un revenu inférieur à 60 % de la médiane nationale sont 9 %, contre 8,7 % enregistrés en 2023. C’est deux fois plus qu’en Allemagne (3,7 %) et plus du triple qu’en Finlande (2,2%).
La pauvreté au travail en Italie augmente surtout chez les travailleurs indépendants, parmi lesquels 17,2 % ont des revenus inférieurs à 60 % de la médiane nationale (contre 15,8 % en 2023).
A temps partiel, la part des travailleurs pauvres a néanmoins baissé de 16,9% à 15,7% en 2024.
Ce sont les jeunes qui souffrent le plus de cette situation : 11,8 % des travailleurs de de 16 et 29 ans, contre 9,3 % pour les personnes de 55 à 64 ans.
A noter toutefois, la part des travailleurs pauvres chute à 4,5% pour les diplômés d’études supérieures. Un pourcentage néanmoins en hausse de 0,9 points par rapport à l’année précédente.

La privation matérielle au plus bas

En 2024, la privation matérielle est descendue au plus bas en Italie, à 8,5% de la population. En d’autres termes, ce sont 5 millions de personnes qui ne peuvent se permettre « une série de biens, services ou activités sociales spécifiques considérées par la majeure partie des personnes essentielles pour une qualité de vie adéquate », selon la définition de l’Eurostat. Parmi les 13 dépenses contenues dans cet indicateur, 8,5% des Italiens ne parviennent pas à avoir une maison suffisamment chauffée, à s’offrir au moins une semaine de vacances, faire face à des dépenses imprévues, avoir une connexion internet ou au moins deux paires de chaussures.
A titre de comparaison, la privation matérielle est plus élevée en Allemagne (11,4% de la population) et en Espagne (16%).

 

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