En un an, l’Italie a perdu 32 places et arrive 82ème sur 144 pays dans le Global Gender Gap Report 2017 du Forum économique mondial. La France quant à elle, progresse.
61,5% des femmes italiennes qui travaillent ne sont pas payées ou pas comme il faudrait, contre 22,9 % des italiens. Il s’agit de l’un des alarmants résultats du Global Gender Gap Report 2017 du Forum économique mondial de Davos, rendu public la semaine dernière. Une situation qui participe à la chute de l’Italie à la 82ème dans le classement de 144 pays du monde analysés. En 2015, la Péninsule se situait 41ème. Elle 50ème en 2016. L’analyse ne se borne pas qu’aux salaires. Elle prend également en compte l’accès aux soins de santé, à l’instruction et la participation à la vie politique.
Un recul dans tous les domaines
Lorsque l’on parle de différence de salaire entre les hommes et les femmes, l’Italie tombe à la 126ème place. Le fait que les hommes gagnent davantage que les femmes n’est certes pas une nouveauté, mais il résulte de la recherche que les femmes travaillent davantage que leurs collègues masculins : 512 minutes, contre 453 pour ces derniers.
Autre point noir de l’Italie : la représentation des femmes en politique. Il ressort du rapport que seulement 31 % de femmes figurent au Parlement italien et que seules 27,8 % sont présentes dans les ministères.
Pire, l’écart relatif à l’accès aux soins de santé a fait passer l’Italie de la 77ème à la 123ème place en un an. Et le pays ne fait pas beaucoup mieux dans le domaine de l’instruction, où elle passe de la 27ème à la 60ème place. Et pour cause, moins de filles sont scolarisées et peu utilisent Internet par rapport à leurs petits camarades garçons.
Si l’Italie a fortement chuté ces deux dernières années, le contexte global est également assez noir. Pour la première fois depuis la rédaction du rapport en 2006, on constate un accroissement des inégalités entre les hommes et les femmes. En 2016, il ressortait que 68,3% de la disparité avait été comblée, mais on retombe à 68 % en 2017. Résultat, à ce rythme-là, « l’écart mondial entre les genres devrait se résorber d’ici 100 ans, contre 83 l’année dernière », déplore le Forum économique mondial.
La France sort du lot
L’Hexagone a gagné six places en un an, en se hissant de la 17ème à la 11ème place du Global Gender Gap Report 2017. La France se distingue notamment en matière d’éducation où elle figure en tête du classement, et cela depuis 2006. La différence de salaire entre les hommes et les femmes plombe toutefois le classement de la France qui ne fait pas beaucoup mieux que l’Italie en la matière. Les femmes gagnent en moyenne 84 % du salaire des hommes, ce qui place le pays à la 124ème place, une ascension malgré tout de 10 échelons en un an.
A noter : l’Islande, en tête du classement depuis 9 ans, fait figure de pays modèle.