Vendredi soir, la Commission européenne a adressé une lettre au ministre italien de l’Economie indiquant sa « sérieuse préoccupation ». L’Italie réplique fermement et refuse de changer ses objectifs.
Le projet de budget a été transmis au Parlement jeudi soir. Et remanié à plusieurs reprises, le document économique et financier (DEF) continue à susciter de nombreuses critiques. L’objectif de déficit de 2,4% du PIB (adopté le 27 septembre) est maintenu mais toutefois atténué. Comme indiqué par le ministre italien de l’Economie Giovanni Tria à Bruxelles ce jeudi, la prévision de déficit est finalement revue à la baisse pour les deuxièmes et troisièmes années : 2,1% en 2020 et 1,8% en 2021.
Un effort qui ne rassure pas pour autant l’UE. Dans une lettre envoyée par la Commission européenne vendredi soir à Rome, publiée par la presse transalpine ce samedi, les objectifs fixés par le gouvernement italien sont « source de sérieuse préoccupation » et qu’il s’agit d’une « déviation significative par rapport au gouvernement précédent ».
« Pas de marche arrière »
En réponse à la Commission européenne, Luigi Di Maio a insisté samedi devant la télévision italienne : « Il doit être clair que nous ne ferons pas marche arrière [...] le gouvernement ne reculera pas ». Ce dimanche, toujours devant les caméras, le vice premier ministre a par ailleurs affirmé que lors des prochaines élections européennes en mai prochain : « il y aura un tremblement de terre au niveau européen et toutes les règles changeront ».
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