Les mères italiennes à ne jamais avoir travaillé sont trois fois plus nombreuses que la moyenne européenne. Et seul un tiers ont recours aux services de garde d’enfant.
Concilier vie professionnelle et famille, cela reste difficile en Italie, bien plus que dans le reste de l’Europe. En témoigne les dernières données de l’Istat (Institut de la statistique italien) dans son rapport « Conciliation entre travail et famille » (portant sur l’année 2018), selon lequel 11,1% des mères d’au moins un enfant n’a jamais travaillé. Un chiffre trois fois supérieur à la moyenne européenne (3,7%). Et le taux des femmes actives âgées entre 25 et 54 ans s’occupant de leurs enfants en bas âge ou de leurs parents dépendants, s’élève à 57%, contre 89,3% des pères.
Entre crèches et baby-sitting, les services publics ou privés restent quasiment un privilège dans la péninsule : 31% des ménages avec des enfants de 0 à 14 ans y ont recours seulement, et plus exactement près de 35% au Nord, 25% dans le Sud.
Et pour cause, les places sont rares : un enfant sur dix a accès à une crèche publique, selon le dernier rapport de l’ONG Save The Children. Une situation lointaine de l’objectif de l’Union européenne, selon lequel 33% des enfants de 0 à 3 ans devraient avoir accès à une structure publique de la petite enfance.
Pour compenser, le recours aux grands-parents pour garder les enfants reste pratique courante pour 38% des ménages italiens.
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