

Le bicentenaire de Verdi ne pouvait se passer d'elle. Le 12 février la contralto conclut son cycle de cinq représentations dans le rôle de Madame Quickly de l'opéra Falstaff de Verdi, à la Scala. A la fin du mois, l'Opéra de la Bastille l'attend à Paris pour ce même rôle qui semble désormais lui appartenir. Rencontre avec Marie-Nicole Lemieux.
A La Scala l'espiègle Madame Quickly, qui déjoue les plans du fanfaron Falstaff, a captivé son public et l'a fait rire comme le voulait Verdi. Et ce don vient de loin…
Lepetitjournal.com : Marie-Nicole Lemieux, d'où vous viennent ces dons pour le chant et pour la scène?
Marie-Nicole Lemieux : La musique a toujours fait partie de mon entourage. Un oncle, qui avait des talents de ténor, nous a fait apprécier la musique classique. Mon père qui était bucheron chantonnait avec ma mère des chansons françaises. J'ai fait mes débuts à 5 ans comme enfant de chœur pour la messe du samedi. Je dois mes premières exécutions sur scène aux sœurs de mon école qui aimaient monter des opérettes à grand déploiement, avec plus de 200 costumes! Ceci dit, quand j'ai réalisé que la musique était mon oxygène, j'ai entrepris une carrière de soliste lyrique en passant une audition au conservatoire de Chicoutimi au Québec.
Chanter à la Scala cela devait être pour vous un rêve ?
Au contraire, j'étais plutôt réticente dans un premier moment. Je sentais toute la pression qu'un tel privilège signifiait. J'avais entendu parler du public italien très critique et j'aurais préféré commencer avec un opéra en langue française. Mais je me rends compte que pour ma famille, mes amis, le Québec, La Scala fait partie de l'imaginaire collectif comme l'Institution lyrique par excellence, même si d'autres théâtres comme le Covent Garden de Londres méritent le même titre.
Tout s'est bien passé … On vous a même fait des compliments pour votre italien !
Oui, le public m'a applaudie ! Je dois reconnaitre aussi que l'acoustique de la Scala est fabuleuse et que l'équipe des techniciens, qui a côtoyé durant les trente dernières années les plus grands artistes de notre temps, a une très grande expérience. Quant à la qualité de mon italien je la dois à mon professeur de Chicoutimi, Luigi Napoli, qui m'a suivie pendant trois ans.
Prochaine étape : Paris…
J'ai bien hâte de revenir à Paris, qui me manquait. C'est ma troisième maison après le Québec et la Belgique. Le public français est très chaleureux à mon égard. J'y interprèterai toujours Madame Quickly mais dans une nouvelle production de Falstaff à l'Opéra de la Bastille.
Monica La Rivière (lepetitjournal.com/milan) - jeudi 7 février 2013
Bon à savoir: nous vous signalons sa dernière compilation sur CD "Meilleurs moments - Best of", sortie ce 29 janvier.
En savoir plus: www.marienicolelemieux.com
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