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Mon Erasmus à Valencia : une ville qui marque à vie

Chaque année, plus de 3.000 étudiants choisissent Valencia pour leur semestre d'études en Erasmus. Je suis moi-même partie cinq mois vers la destination Erasmus la plus prisée d’Europe. Mon séjour arrive à son terme. J’ai décidé de vous partager mon expérience et de dresser le bilan.

jeune étudiante erasmus portant une veste en jean bleue tenant un livre à Valenciajeune étudiante erasmus portant une veste en jean bleue tenant un livre à Valencia
Element5 Digital, Unsplash
Écrit par Jeanne Lamour
Publié le 29 janvier 2024, mis à jour le 30 août 2024

Si la recherche du beau temps est le principal critère des étudiants en Erasmus à Valencia, la présence du soleil ne suffit pas à justifier l’engouement pour la capitale del Turia.

Valencia a tous les avantages d’une grande métropole, mais sans les inconvénients.

 

300 jours d’ensoleillement par an et... une rentrée sous la pluie

Forte de sa réputation, la ville était la plus demandée de ma promotion avec 6 vœux pour seulement 4 places. La proximité avec la mer et le climat méditerranéen y est bien sûr pour beaucoup. Après une scolarité bretonne, je pensais enfin faire une rentrée sous le soleil. Quelle ne fut pas ma surprise quand j’ai vu s’abattre sur la ville des trombes d’eau le 6 septembre. Un premier jour mémorable ! Nous étions loin de la canicule imaginée. Jamais je n’avais été aussi trempée, même en Bretagne. Pour certains étudiants, la rentrée a même été décalée, leur campus étant fermé à cause de la pluie torrentielle. Enfin, rassurez-vous, Valencia n’a pas volé sa réputation de ville ensoleillée les jours suivants… 

la pluie sur une vitre de voiture à Valencia
Kaique Rocha, Pexels

 

Cours en catalan ou en valencien ?

A l’heure de faire mon choix entre les universités espagnoles, plusieurs critères se sont imposés à moi. En plus de la quête de soleil, je souhaitais pouvoir rentrer facilement en France en cas d’urgence ; la présence d’un aéroport à proximité qui desservirait plusieurs villes françaises m’apparaissait donc indispensable. A ce titre, Valencia et Barcelone étaient sans conteste les meilleures options. Mais c’est un paramètre qui a fait toute la différence : la langue

une étudiante erasmus la tete dans un livre en catalan
Siora Photography, Unsplash

Certes, à Valencia, la langue régionale est utilisée dans la vie quotidienne, et certains cours de l’université sont dispensés en valencien, mais ce n’est en aucun cas comparable avec les universités barcelonaises qui proposent des programmes uniquement en catalan, sans aucune possibilité de passer au castillan (espagnol).

 

Valencia, une grande ville paisible et sûre

Moins connue - pour combien de temps ? - que Madrid et Barcelone, Valencia possède tous les atouts d’une grande ville. Elle est bien desservie et riche en opportunités. Que vous soyez sportif ou plutôt amateur de culture, vous y trouverez forcément votre bonheur. Néanmoins, la ville reste à taille humaine. Tout est à proximité et il est très simple de trouver ses repères. Manon, Emma et Isma, mes amies d’Erasmus, me rejoignent sur cet aspect très plaisant et commode au quotidien. 

Jeanne faisant un selfy devant la Cité des arts et des sciences à Valencia
Jeanne devant la Cité des arts et des sciences.

D’ailleurs, au fil de notre séjour, nous avons passé plusieurs week-ends à Madrid, Barcelone ou Séville, et à chaque retour, nous nous sentions confortées dans notre choix de destination. C’est à Valencia que nous nous sentions le mieux pour vivre plusieurs mois. La ville a tous les avantages d’une grande métropole, mais sans les inconvénients (les foules, l’immensité, l’insécurité…). En tant que jeunes femmes à l’étranger, il est aussi important de mentionner qu’aucune de nous n’a jamais senti de peur de se retrouver seule, même à la nuit tombée.

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La ville des mobilités douces, tant pour la planète que pour le porte-monnaie

Se déplacer à Valencia est très simple. Le réseau de transports est bien développé avec les lignes de métro, de tramway et de bus. Le seul bémol serait que les différents moyens de transports ne sont pas connectés entre eux, et vous serez parfois obligé de marcher un peu pour ne pas attendre. Le soir, il faut aussi penser à s’organiser pour ne pas se retrouver coincés. A partir d’une certaine heure, relativement tôt pour une vie à l’espagnole connue pour ses horaires décalés, les métros sont peu fréquents, voire inexistants. 

Jeanne à L'Umbracle, le petit jardin de la Cité des arts et des sciences de Valencia.
Jeanne à L'Umbracle, le petit jardin de la Cité des arts et des sciences de Valencia.

Cependant, j’ai eu de la chance cette année, car la mairie de Valencia a mis en place un plan pour la mobilité verte et a rendu gratuits tous les transports en commun pour les jeunes de moins de 30 ans. Si vous préférez le vélo, soyez rassurés, il y a aussi beaucoup de pistes cyclables !

 

L’université cosmopolite, pas forcément un avantage

J’ai fait mon semestre d’études à l’université de Valencia, où les étudiants internationaux sont presque aussi nombreux que les Espagnols. Il y a même certains cours qui sont donnés exclusivement pour les Erasmus. Cette atmosphère plurilingue peut être rassurante si vous rencontrez des difficultés en espagnol. Cependant, pratiquer la langue reste l’objectif principal d’un Erasmus, et à Valencia, en dehors des cours, il est très facile de rester dans un cercle d’amis francophones.

Jeanne, Manon et Isma
Jeanne, Manon et Isma.

D’autant que face à cette affluence d’étudiants internationaux qui arrivent chaque semestre, les étudiants espagnols préfèrent rester entre eux et ne cherchent pas à créer des liens pour seulement quelques mois. La meilleure façon de rencontrer des locaux reste donc de sortir. Heureusement, la vie nocturne est riche ici. C’est l’occasion parfaite de joindre l’utile à l’agréable !

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Une vie plus abordable qu’en France, mais aussi moins privée

Si vous arrivez de France, le prix de votre premier panier de courses à Valencia sera sûrement une bonne surprise, même si la vie sera encore moins chère en Andalousie par exemple. Préparez-vous aussi à acheter des bouteilles d’eau, car si l’eau est potable, il vaut mieux éviter de la consommer quotidiennement. 

Pour trouver un appartement, la demande est élevée, donc armez-vous de patience et soyez aux aguets sur tous les sites de colocation, d’agence et même les réseaux sociaux. J’ai quant à moi trouvé ma chambre sur Facebook. Une fois en possession de votre appartement, espérez tomber sur des colocataires qui deviendront vos amis car la colocation est vraiment de mise à Valencia… De toute manière, restez sociables, le manque d’isolation est fréquent et l’expression ‘’les murs ont des oreilles’’ prend ici tout son sens.

la plaza de la virgen à valencia
William Carletti, Unsplash

 

Le carpe diem valencien

Si vous êtes de nature stressée, le carpe diem valencien devrait contribuer à vous détendre. Les gens sont bienveillants, toujours prêts à vous aider même si vous ne parlez pas l’espagnol. Quant aux procédures administratives, entre Français et Espagnols, rien n’est comparable. En arrivant dans mon appartement, il n’y a pas eu d’état des lieux et le loyer se règle… en espèces.

A vous de voir si cette façon de faire vous convient. En réalité, ce trait de caractère est souvent un avantage. À l’université, les horaires fixes sont rarement respectés, et pour trouver un stage, comme ce fut le cas pour Manon, les entretiens d’embauche sont très bienveillants, loin des protocoles français assez stricts et formels. Alors, qu’attendez-vous pour sauter le pas ?

 

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