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Replacer l’Italie au cœur des intérêts européens, le pari de Draghi

Mario Draghi, Président de la BCE, répond aux questions des députés sur les achats d’obligation, le bitcoin et les taux d’intérêt. Mario Draghi, Président de la BCE, répond aux questions des députés sur les achats d’obligation, le bitcoin et les taux d’intérêt.
Écrit par Anaïs Lucien-Belliard
Publié le 7 avril 2021, mis à jour le 7 avril 2021

Les sondages l’ont adoubé leader le plus aimé par les Italiens, et les Européens se souviennent de lui comme étant l’homme par qui la zone Euro fut sauvée. Mario Draghi, l’homme en qui toute la péninsule a placé ses espoirs, a la charge de faire du plan de relance et de résilience, le tremplin par lequel la patrie de Garibaldi renaîtra de ses cendres.

 

Les défis ne manquent pas pour le nouveau Premier ministre italien, Mario Draghi. Entre plan de relance et réformes indispensables, l’ancien patron de la Banque Centrale Européenne doit également imprimer sa marque, tout en réaffirmant la position stratégique de l’Italie dans l’économie et la diplomatie Européenne. Après des années à travailler avec les États de l’UE dont il connaît tous les usages et subtilités, c’est en tant que chef d’État qu’il a participé son deuxième sommet européen virtuel, le 25 mars.

 

Réservé et sans fioritures, celui que l’on surnomme « Super Mario » s’est montré direct et est allé droit au but, au risque de bousculer un peu « les habitudes du Conseil européen », a confié un diplomate. Il semblerait que le premier ministre italien ait pris au dépourvu ses homologues, y compris ceux avec qui il a travaillé par le passé. Médusés, ce n’est pas l’Italie qu’ils ont vue, mais Draghi, l’ancien banquier central.

 

Défendant une position relativement protectionniste en ce qui concerne la stratégie vaccinale italienne, il est pour lui hors de question de laisser les laboratoires semer la zizanie en ignorant leurs engagements. On se souvient d’ailleurs que l’Italie n’hésita pas à bloquer, fin février, l’exportation de 250 700 doses de vaccins AstraZeneca destinée à l’Australie.

 

Pas question non plus de faire preuve de philanthropisme en donnant des vaccins aux personnels soignants africains, selon le souhait d’Emmanuel Macron et d’Angela Merkel. Du moins, pas tant que l’ensemble des Italiens aient bénéficié des bienfaits de la vaccination.

 

Après plus de trente années de déclin, la pandémie de Covid-19 est véritablement la crise de trop pour l’Italie. La reconstruction économique et sociale du pays est et demeure la priorité numéro un d’un Mario Draghi, déterminé à ramener son pays au cœur des intérêts économiques et politiques européens.

 

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