À la date du jeudi 30 septembre 2021, l’Italie ne dénombrait pas moins de 772 décès dues à des accidents de travail depuis le 1er janvier. Un nombre gargantuesque qui appelle à des mesures fortes.
Interpellé par les syndicats, qui lui ont demandé d’agir rapidement et conséquemment, le Président du Conseil italien a promis lors de la conférence de presse de ce mercredi 29 septembre que la situation changerait dès la semaine prochaine.
La responsabilité des entreprises mise en cause
S’il a reconnu qu’il incombait au gouvernement de répondre par des actes concrets, M. Draghi a tenu à souligner la responsabilité des entreprises dans ce que l’on peut objectivement nommer un carnage. Des sanctions bien plus sévères que celles prises aujourd’hui seront appliquées en cas de défaillance, de la part de l’usine, menant à un accident du travail.
Il vaut mieux prévenir que guérir
En amont, des procédures seront mises en œuvre pour identifier les failles de sécurité, de sorte à permettre une anticipation accrue et ainsi éviter de nouveaux accidents.
Le ministre du Travail, M. Orlando, a annoncé la mise en place d’un plan menant à la prévention des risques relatifs à chaque secteur ; en effet, les dangers ne sont pas les mêmes selon que l’on travaille en usine, sur un chantier ou dans une exploitation agricole. L’Inail (Institut national d'assurance contre les accidents du travail) a annoncé, par l’intermédiaire de son président Franco Bettoni, vouloir une collaboration efficace de tous les acteurs concernés, et notamment les syndicats, pour trouver rapidement une issue positive à cette crise. De plus, l’institut est prêt à coopérer avec M. Orlando pour la mise en place de ce plan.
Carlo Bonomi, le président de la Confindustria (équivalent italien du Medef) a lui évoqué sa volonté de mettre en place des comités au sein des entreprises, où seraient représentés travailleurs et dirigeants, dont l’objectif unique serait de lutter contre les accidents du travail.