La Nazionale s’est imposée une nouvelle fois sur le score de 3 buts à 0 mercredi soir face à la Suisse, au Stadio Olimpico. Une victoire qui assure à l’Italie une qualification en huitièmes de finale, avec un tirage supposé plus facile, puisqu’ils sont également certains de finir premiers de leur poule.
La mission était claire. Gagner, et s’offrir automatiquement un ticket pour les phases à élimination directe. Et les joueurs de Roberto Mancini ont rempli le contrat, avec la manière. Dès le coup d’envoi, la supériorité des transalpins est nette. Une première occasion après dix minutes de jeu sur un déboulé du latéral gauche Leonardo Spinazzola, qui dépose un centre sur la tête de Ciro Immobile.
Au dessus. La délivrance arrive neuf minutes plus tard, avec un but du capitaine Giorgio Chiellini suite à un cafouillage dans la surface. Enfin, presque. Le défenseur italien a touché le ballon de la main, toujours 0-0. Pire, la Squadra Azzura perd son capitaine sur blessure quelques minutes plus tard, victime d’une gêne à la cuisse. Seule tâche d’une copie satisfaisante jusque là. Avant qu’elle ne devienne presque parfaite.
On joue la vingt-sixième minute à Rome. Manuel Locatelli met son coéquipier de Sassuolo Domenico Berardi sur orbite d’une magnifique ouverture pied gauche. Ce dernier attend, attend, et la remet parfaitement au jeune milieu de terrain. Plat du pied, au fond des filets, 1-0. L’Italie exulte. Jamais inquiétés en première période, les Italiens butent à deux reprises sur le gardien suisse Yann Sommer, et les vingt-deux acteurs rentrent au vestiaire sur le même score.
Football champagne
Séduisants en première mi-temps, les hommes de Mancini se retrouvent légèrement bousculés par la Nati à la reprise. Une embellie de courte durée, puisque Locatelli récidive à la cinquante-deuxième minute. Une frappe du gauche millimétrée à l’entrée de la surface et le score est doublé.
Malgré une frappe timide de Xherdan Shaqiri et une double parade de Donnarumma devant Steven Zuber à l’heure de jeu, les Suisses sont asphyxiés. Ils n’arrivent pas à ressortir proprement les ballons et sont acculés par le pressing italien. À deux reprises, Ciro Immobile rate (à nouveau) le cadre et l’occasion de plier le match définitivement. Deux fois la même frappe trop croisée du pied gauche après avoir été bien lancé en profondeur. Peut être vexé par ce manque de réalisme, il prend ses responsabilités juste avant la fin du temps réglementaire. À l’entrée de la surface, légèrement désaxé sur la droite, il décoche une frappe de loin qui finit au fond des buts de Sommer, pas exempt de tout reproche sur le but. 3-0, comme contre la Turquie.
L’Italie séduit, l’Italie convainc et surtout, l’Italie est de retour au premier plan du football international. Prochain rendez-vous dimanche face au Pays de Galles, dans une rencontre où le sélectionneur de la Botte opèrera certainement à une petite revue d’effectif. L’occasion de voir si les remplaçants, à l’image des titulaires, sont « prêts à la mort » sur le terrain, comme le dit leur hymne.