A Rome, la ville tente de faire face à une série d’incendies ravageurs

Le parc du Pineto est ravagé par les flammes. Loin d’être un incident isolé, celui-ci vient s’ajouter à la longue liste d’incendies déclarés à Rome depuis le début de l’été.  

La ville de Rome fait face depuis quelques semaines à une canicule et une sécheresse intenses, très incommodantes pour les habitants de la ville. Ces deux phénomènes alimentent également la propagation d’incendies dévastateurs, pour la plupart localisés au nord-ouest de la ville.

Le parc du Pineto ravagé par les flammes

Depuis le 4 juillet, le parc régional urbain du Pineto situé en périphérie nord de la ville est ravagé par d’impressionnantes flammes. Si les dégâts n’ont pas encore pu être évalués, on parle de plusieurs dizaines d’hectares de végétation détruits. Avec des températures s’élevant actuellement à 38°C, la capitale italienne voit le brasier se répandre dans le quartier de Balduina, obligeant l’évacuation de 93 civils, dont certains habitants de la Via Proba Petronia. Des scènes impressionnantes de flammes s’approchant dangereusement de la Basilique Saint Pierre sont ainsi visibles au nord-ouest de la ville.

Des moyens insuffisants pour contrer l’incendie ?  

Maurizio Gubbiotti, président de RomaNatura (organisme régional en charge des réserves et parcs régionaux sur le territoire romain) dénonce des moyens insuffisants pour contenir les flammes : avec trop peu de gardes forestiers (une vingtaine) et seulement un hélicoptère pour acheminer l’eau, l’incendie a perduré bien plus longtemps qu’il n’aurait dû, avec l’intervention de canadairs par exemple. Après une brève trêve, l’incendie a repris de plus belle, dans la nuit du 5 au 6 juillet, continuant de ravager la faune et la flore du parc.

Un événement qui n’est malheureusement pas isolé

L’incident du parc du Pineto vient s’ajouter à la longue liste des incendies qui ravagent la ville de Rome et ses environs depuis le début de l’été. Selon le média italien Il Messaggero, il y a eu plus de 900 interventions pour des feux de broussailles, d'herbes non cultivées et de forêts à Rome et dans sa province depuis le 27 juin.  Parmi les incendies les plus notoires, on peut citer celui du 27 juin déclaré entre Casal Selce et Via Aurelia ayant causé l’évacuation de 35 civils et la fermeture momentanée du métro A entre les stations Battistini et Ottaviano. Le même jour, des flammes avaient été signalées via del Vascello, non loin de la Villa Pamphilj. Dans la nuit du 5 au 6 juillet également, la reprise des flammes dans le parc du Pineto s’est accompagnée de 25 autres interventions des pompiers de Rome. Du feu qui s’est déclaré sur la Via Tiberina fermant partiellement l’autoroute Castelnuovo di Porto au double incendie ayant retenu des automobilistes pendant des heures sur la Practica di Mare, les pompiers romains ne savent plus où donner de la tête.
Si les feus semblent se concentrer pour l’instant sur le nord-ouest de la ville, des enquêtes sont ouvertes pour connaître les causes exactes de leur déclenchement et la thèse de l’incendie volontaire et malveillant n’est pas écartée. Quoiqu’il en soit, une chose est sûre, la canicule n’aide pas à la tâche. Rome brûle à nouveau, et cette fois-ci Néron semble moins responsable que le réchauffement climatique.

Zora Decoust