L’économie circulaire des emballages a récupéré 73,3% de la matière émise sur le marché l’année dernière en Italie. Un résultat en hausse qui distingue la Péninsule parmi les meilleurs pays européens.
En 2021, l’Italie accélère en matière d’économie circulaire des emballages. Selon les chiffres publiés par le Conai (Consortium national des emballages) ce lundi, 73,3% des emballages émis ont été recyclés dans la Péninsule, soit un total de 10,5 millions de tonnes. Un résultat en légère augmentation par rapport à l’année précédente, et qui dépasse l’objectif de 65% prévu par la réglementation européenne d’ici 2025. Ce record s’inscrit par ailleurs dans un contexte de forte reprise de la consommation qui a entraîné une augmentation des emballages émis sur le marché italien de 8% (14 millions de tonnes). Luca Ruini salue les citoyens qui « se sont confirmés excellents dans le tri sélectif », permettant à huit emballages sur dix d’éviter la décharge.
L’Italie se situe ainsi parmi les meilleurs grands pays d’Europe pour le recycle par habitant, d’après les chiffres Eurostat, devant notamment l’Allemagne et la France. Si l’Italie est l’un des pays européens où le recyclage des emballages figure parmi les meilleurs, c’est aussi là qu’il est le moins coûteux. C’est ce que confirme une récente étude conduite par Green, l’université Bocconi de Milan et Wuppertal Institut, et présentée au Parlement européen, selon laquelle recycler en Italie est plus avantageux qu’en Espagne, aux Pays-Bas, en Belgique, en France et en Allemagne.
Le plastique, maillon faible des produits recyclés
Le marché du recyclage du papier et du carton reste le plus important avec environ 4,5 millions de tonnes recyclés. Le verre et le bois figurent en deuxième position avec près de 2,2 millions de tonnes recyclées chacune, alors que 1,25 tonnes de plastique et bioplastique ont connu une seconde vie en 2021.
Source de pollution des terres et des océans, les emballages en plastique restent donc moins recyclés que les autres matières comme le verre ou le carton. Et pour cause, certains plastiques coûtent plus cher à valoriser, tandis que d’autres ne se recyclent tout simplement pas. Un récent rapport de l’OCDE a lancé l’alarme : la pollution par le plastique triplera en 2060 alors que le plastique recyclé pour une seconde vie est encore trop faible, à peine de 10% au niveau mondial.