Malgré les appels à réduire l’usage de la voiture individuelle, la congestion de la capitale s’intensifie. Rome résulte la 17e ville la plus congestionnée au monde, et la 4e en Europe, d’après le rapport Inrix 2025. A la clé : de nombreuses heures perdues en voiture.


Des coups de klaxons, des nerfs à bout, une lenteur infernale : vous êtes bien dans les embouteillages. Et pour les automobilistes romains, cela devient une habitude. D’après le dernier rapport Inrix 2025, Rome est la 17e ville la plus congestionnée au monde, et 4e au niveau européen.
En moyenne 76 heures de perdues
L’analyste de données Inrix, spécialisé dans le transport, a publié son rapport « Global Traffic Scorecard » pour 2025. Si la capitale italienne a gagné une place dans le classement (de la 16e à la 17e place), un triste record est pour autant atteint : les automobilistes de la capitale ont perdu en moyenne 76 heures dans le trafic. Une augmentation de 7 % par rapport à 2024 et de 10 % par rapport à 2023.
Une deuxième ville italienne dans le top 5
Sur le podium mondial, la première place revient à Istanbul pour la deuxième année consécutive, suivie de Mexico City et de Chicago. Au niveau européen, devant Rome se placent Dublin, Londres et Paris. Et derrière la cité éternelle, c’est une autre ville italienne – Milan – qui se classe 5ème au niveau européen (et 24e au niveau mondial).
La congestion s’aggrave presque partout
Sur les 36 pays et plus de 900 villes analysées, le constat est alarmant : la congestion empire presque partout. « Le trafic continue de croître dans la grande majorité des zones urbaines, la croissance économique et démographique continuant de dépasser les capacités des infrastructures, note le rapport. Outre la demande croissante de déplacements, des facteurs structurels accentuent les problèmes de congestion. La hausse des prix du logement éloigne de plus en plus les travailleurs des centres d'emploi, contribuant ainsi à l'essor des très longs trajets domicile-travail. »
Les données montrent également que les investissements dans les infrastructures – quand il y en a – peinent à répondre aux besoins. « Le vieillissement des ponts, les grands chantiers et les retards dans les travaux de modernisation continuent d'amplifier les retards, notamment dans les zones métropolitaines en forte croissance », expliquent les analystes.
Dans le podcast de RomaToday du 22 novembre 2025, le conseiller municipal à la mobilité de Rome, Eugenio Patanè, avait abordé la question de la circulation. Pour lutter contre la « domination de la voiture », le conseiller avait estimé nécessaire d’accroître la piétonnisation des rues de la capitale.
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