Quelque 27 chercheurs transalpins bénéficieront de la Bourse «Advanced» délivrée par le Conseil européen de la Recherche, plaçant l’Italie troisième pays d’Europe. Les universités de Padoue, de Trente, de Bologne ou encore l’école polytechnique de Milan accueillent la plupart de ces leaders scientifiques.
Chaque année, le Conseil Européen de la Recherche (ERC) attribue aux meilleurs chercheurs du continent une bourse pouvant aller jusqu’à 2,5 millions d’euros sur cinq ans. En 2022, le Conseil financera 253 chercheurs et chercheuses – dont 27 lauréats italiens - grâce aux bourses « Advanced », pour un montant total de 624 millions d'euros. Ces bourses doivent permettre aux scientifiques distingués, de mener des projets novateurs à haut risque qui ouvrent de nouvelles voies dans leur discipline ou dans d’autres domaines.
L’Italie s’installe sur le podium des meilleurs chercheurs
L’Italie double quasiment sa performance par rapport à l’année dernière (14 prix). Cette progression illustre la montée en puissance des chercheurs transalpins, classés cinquièmes il y a deux ans, et quatrièmes en 2021 pour le nombre de prix obtenus. L’Allemagne demeure toujours en tête avec 56 prix, soit près de deux fois plus le dauphin britannique (29 prix). Les Pays-Bas prennent la quatrième place avec 26 chercheurs récompensés, tandis que la France est cinquième (23 chercheurs).
Des universités italiennes dynamiques
Parmi les 27 scientifiques italiens récompensés, 15 étaient installés sur le territoire national. Les universités de Padoue et de Trente se distinguent, avec trois chercheurs récompensés chacune. La rectrice de Padoue, Daniela Mapelli, s’est félicitée de ces résultats : « C’est un bon signe de l’attractivité et du haut niveau scientifique d’une université qui regarde vers le futur ». De son côté, l’école polytechnique de Milan a reçu deux prix, autant que l’université de Bologne. Enfin, des chercheurs des universités de Gênes, de Vérone, de la Luiss à Rome ou encore de l’institut clinique Humanitas de Rozzano, dans la province de Milan, ont également été distingués par l’ERC.
Le poids de la recherche internationale
Si l’Italie a donc pu compter sur ses chercheurs travaillant sur le territoire national, 12 de ses 27 prix sont des expatriés. Installés à l’étranger, du CNRS en France aux universités de Munich et Berlin, en passant par celles de Manchester ou encore d’Innsbruck, ces scientifiques obtiennent 44% des prix Erc italiens. Ce taux reflète l’importance pour les chercheurs de bénéficier de contacts et de travaux internationaux. L’Italie souhaite néanmoins limiter cette migration de ses meilleurs cerveaux en renforçant l’attrait de ses universités.
Clément Lefebvre