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Ponte Farnese : « Un pont entre les époques »

image du pont suspendu en Italieimage du pont suspendu en Italie
Écrit par Baptiste Coupelon
Publié le 11 juillet 2021, mis à jour le 11 juillet 2021

L’oeuvre de l’artiste français Olivier Grossetête sera visible à partir du 13 juillet prochain. Ce pont aérien reliera, au dessus du Tibre, le Palais Farnese et les jardins de la Villa Farnesina. Un clin d’oeil à la genèse de ce projet vieux de plusieurs siècles.

 

C’est l’ambassadeur de France en Italie, Christian Masset, qui a présenté le projet à la presse en compagnie d’Olivier Grossetête, de Pietro Salini (président délégué de Webuild) et de la conservatrice de la Villa Farnesina, Virginia Lapenta. Installé près du Ponte Sisto, le pont de 18 mètres sera constitué entièrement de carton. Pour ce qui est de son maintien, il sera suspendu à trois grands ballons gonflés à l’hélium de six mètres de diamètre. Vous pourrez l’admirer, et seulement l’admirer puisque le pont est suspendu et donc inaccessible, dès mardi. Mais pas seulement. Les plus motivés d’entre vous peuvent participer à son installation.

 

Une oeuvre participative et écoresponsable

Réalisé en collaboration avec l’entreprise Webuild, le projet va être mis en forme par des particuliers. Depuis hier et jusqu’à lundi, il est possible de se joindre aux bénévoles dans la construction de ce géant de carton. Et ce sans conditions, puisque le chantier est ouvert à toute personne « âgée de 0 à 99 ans, et qui dispose (ou non) d’une quelconque expérience dans le domaine de la construction de ponts en carton ». Pour ce faire, il ne vous reste qu’à remplir le formulaire à l’adresse suivante : www.pontefarnese.org. Enfin, les bénévoles ayant participé à la construction du pont sont également conviés à son démantèlement, afin que le carton soit récupéré et recyclé.

 

Le rêve de Michel-Ange

À l’origine de ce projet, une demande du Cardinal Farnese à Michel-Ange il y a quatre siècles de cela. Celle de réaliser un pont, le plus impressionnant de tous ceux qui trônent au dessus du Tibre, qui relierait les deux résidences de sa famille. Problème, la construction de cette passerelle coûte cher, très cher, et à cela s’ajoute la disparition soudaine de Michel-Ange. Seule la première arcade voit le jour en 1603, et est toujours présente, Via Giulia. À croire que le destin du Florentin n’était pas de construire un pont dans son illustre carrière, après avoir décliné la proposition de Bajazet d’élaborer le pont de Galata à Constantinople au début du XVIè siècle.

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