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Six curiosités à savoir sur le Parco Sempione

Parco Sempione milanParco Sempione milan
© Inès Daneluzzo-Albertini
Écrit par Inès Daneluzzo-Albertini
Publié le 16 octobre 2019, mis à jour le 18 octobre 2019

Le Parco Sempione aux inspirations romantiques anglaises cache bien des secrets entre ses arbres et ses étangs qui bordent ses larges avenues. On vous livre six anecdotes pour connaître Milan comme sa poche.

On ne peut visiter Milan sans faire une halte au Parco Sempione. Construit à la fin du XIXème siècle sur un projet de l'architecte Emilio Alemagna, le parc d’une superficie de 386.000 mètres carrés contribue à l’histoire milanaise. Avant sa construction, l’endroit abritait le logis de la régence – la famille Sforza, sous le toit du château éponyme qui est aujourd’hui détenu par la ville de Milan.

 

1. Un ancien parc de chasse

 

Avant la construction du Parco Sempione, on trouvait le « Barcho ducale ». Dans la même zone géographique, autour du château des Sforza, une immense forêt composée principalement de chênes et de châtaigniers entourait l’édifice. Des chevreuils, lièvres, faisans et perdrix s’y baladaient en liberté, emmenés là depuis les régions de Varese, Seprio et du lac de Côme, sur la demande de Francesco Sforza, grand amateur de chasse. Léonard de Vinci lui-même a organisé de nombreuses cérémonies dans le « Barcho ducale », sous le règne de Ludovico il Moro.

 

parco sempione milan

2. Son passé militaire

Après un long abandon de la zone au XVe siècle, le parc devint une place d’armes : une zone d’entraînement et de rassemblement militaire, destinée aux soldats napoléoniens installés non loin. Ce sont finalement les citoyens de Milan qui, pour finir, après la réunification du pays, se sont mobilisés pour faire du lieu le Parco Sempione qu’on connaît, un jardin public accessible à tous.

 

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3. Les sirènes du Ponte delle Sirenette

Décrit comme l’endroit le plus romantique de Milan, le Ponte delle Sirenette est surplombé par les statues de quatre jeunes filles aux queues de sirène : les sœurs Ghisini. Elles doivent leur nom à leur matière, la « ghisa » (la fonte). On les surnomme aussi, plus confidentiellement, les « sorei del pont di ciapp », une forme contractée de « sorelle del ponte delle chiappe », soit : « les sœurs du pont des fesses ».
Elles sont représentées avec une double queue, symbole de fertilité en référence aux Mélusines, des fées aquatiques légendaires qui ne pouvaient épouser leur chevalier qu’à la seule condition de ne pas leur apparaître vêtue de leur queue. La déesse Mélusina, elle, est la personnification de ces nymphes mais également et surtout un être fantasmagorique, et une divinité de l’opulence et de la prospérité. L’ancienne coutume milanaise voulait que les couples tâtent l’arrière des sirènes, dans l'espoir de favoriser la fertilité et la prospérité.

 

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4. La légende de la « Dama Nera »

Comme tout lieu incontournable, le parc communal excite l’imagination et détient son lot d’histoires effrayantes. Celle de la « Dama Nera » côtoie la sphère du paranormal : elle raconte qu’une « Dame Noire » – appelée ainsi parce qu’elle serait vêtue d’une longue robe noire et d’un voile – erre dans le parc les nuits d’été, seule et à pied. Sa ronde nocturne serait accompagnée d’un parfum de violette, et quiconque se risquerait à vouloir apercevoir son visage entrerait dans une transe et serait emmené avec elle, pour découvrir le cercueil d’une jeune femme aux beaux cheveux bruns et au repos éternel.

 

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5. La Torre Branca de Gio Ponti

Haute de plus de 108 mètres, la Torre Branca surplombe le Parco Sempione et se place en dixième position des monuments les plus hauts de la ville. Elle fut construite en 1933 en un temps record : 68 jours seulement. Elle servit également, en 1939, à la naissance de la radiovision – actuelle télévision – grâce à une antenne placée à son sommet.

 

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6. La Triennale

Abritée au sein du Palazzo dell’Arte, le musée de la Triennale a lui aussi été le théâtre des premières années de la télévision. Après avoir été occupé par les nazis de longues années, le lieu ré-ouvre en 1947, et voit dans les années qui suivent ses salles transformées en studios de télévisions. C’est de ces salles qu’ont été diffusés les premiers programmes de « Lascia o Raddoppia », émission télévisée animée par l’italien Mike Bongiorno. Le Palazzo abrita par la suite des salles de concert, et vit même se produire, le 23 juin 1968, la légende de la musique Jimi Hendrix en concert.

 

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